[RésistanceS.be
– Samedi 12 décembre 2015 – Réactualisé le 16 décembre 2015]

COMPTE-RENDU
SUR UNE POLEMIQUE - Ce vendredi, au nom du journal
antifasciste RésistanceS.be, je me suis rendu au Cercle de Lorraine,
situé en face du Palais de justice de Bruxelles. A la demande de
l'une des relations publiques de ce club de patrons et autres hommes
d'affaires, j'y étais pour présenter Theo Francken, le secrétaire
d'Etat fédéral à l'asile et à la migration. Ce qui ne fut pas du
goût d'un publiciste blogueur, d'antifascistes fondamentalistes, de
la galaxie Dieudonné belge, de néonazis, d'un journal d'ultradroite
populiste et de plusieurs membres éminents du cercle en question -
PAR MANUEL ABRAMOWICZ
Avant d'y aller,
RésistanceS.be a été sévèrement critiqué par une escouade de
vierges effarouchées de l'antifascisme thérapeutique. Notre crime,
notamment : « aller servir la soupe à un leader d'un
parti d'extrême droite » (Marcel S.) et que les
« positions antiracistes et de classe de (RésistanceS.be)
sont très flexibles » (Thomas E.).
A
la fin de ma présentation (voir ci-dessous son texte) du
conférencier sulfureux pour la gauche bien pensante, Theo Francken
(N-VA), le secrétaire d'Etat à l'asile et à la migration du
gouvernement fédéral de Charles Michel (MR), un remous s'est très
vite exprimé dans la salle, accompagné de cris d'orfraie :
« lamentables » (sic) et « c'est un
scandale » (resic).
Après
le déjeuner-conférence, plusieurs membres du Cercle se sont plaints
de la « scandaleuse présentation » qui fut faite
de leur invité ! « Du jamais vue en nos murs »,
dira l'un. « Mais où donc avez-vous été éduqué ?
Que vous a appris votre maman »,
m'interpella un autre...
Comme
je pus le constater, ainsi que l'avocat Alexis Deswaef,
le président de la Ligue des droits de l'Homme, invité dans le
public pour assister à ce rendez-vous mondain et patronal et
l'équipe de la RTBF de « Tout ça ne nous rendra pas le
Congo » , réalisant un reportage sur Theo Francken qui
sera diffusé en octobre 2016,, la présentation de RésistanceS.be
choqua une escouade de patrons conservateurs.
 |
© Photo DR |
RésistanceS.be
est désormais ni-ni :
Ni
vierges effarouchées du patronat scandalisé par une présentation
politiquement incorrect ni vierges effarouchées de l'antifascisme
thérapeutique incapable de sortir du sectarisme.
MANUEL
ABRAMOWICZ
Membre
de la rédaction de RésistanceS.be
VOICI
LE TEXTE COMPLET DE LA PRESENTATION
de
Théo Francken, secrétaire d'Etat fédéral à l'asile et à la
migration, par RésistanceS.be (texte de Manuel Abramowicz et Julien
Maquestiau) - Cercle de Lorraine -
Vendredi 11 décembre 2015
La
présentation de votre invité est faite ici au nom de
RésistanceS.be.
RésistanceS.be
est un journal d'information en ligne réalisé par l'Observatoire
belge de l'extrême droite.
Depuis
l’installation du gouvernement fédéral, Theo Francken est le
« mouton noir » d'une partie de l'opposition politique.
Francophone, essentiellement. Une cible de choix.
Un
débat académique entre politologues et au sein de la classe
politique est en cours sur la nature idéologique exacte qu'il
faudrait coller à la N-VA et à ses leaders les plus visibles :
La N-VA est-elle un parti nationaliste ? Séparatiste ?
Autonomiste ? Réformiste et démocrate ? Libéral à la
manière de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher ? Ou carrément, la
représentante de la nouvelle extrême droite qui émerge un peu
partout en Europe ?
Il
y a plus d'un an, notre journal RésistanceS.be a révélé, en
partenariat avec le journal flamand Verzet, de la présence de
l’orateur de ce jour à l'anniversaire de Bob Maes, un ancien
collaborateur de l'Occupant nazi de notre pays durant la Deuxième
Guerre mondiale. L'affaire a fait polémique et a même secoué
historiquement le Parlement fédéral.
Theo
Francken n'est pas le seul « sulfureux » en la matière.
C'est aussi le cas de son homologue, et ainé, Jan Jambon, le
ministre de l'Intérieur du même gouvernement.
Mais
les opposants les plus critiques à l'égard de Theo Francken, ne
sont pas tous du même bord. Ceux qui l'accusent d'être un agent
recruteur pour aller séduire les électeurs du Vlaams Belang, ne
sont pas nécessairement les habituels antifascistes. En octobre
2014, une enquête exclusive, le présentait en effet comme étant :
« chargé de conserver les électeurs du Vlaams
Belang siphonés par la NVA » Cette même enquête nous
apprend qu'il avait gagné au sein du Vlaams Belang le surnom de
« Xerox, tant les propositions sur l’immigration»,
je cite, « copient les idées du parti d’extrême
droite ».
 |
L'Echo du 15 octobre 2014 |
Cette
enquête ne fut pas publiée dans RésistanceS.be ou
même dans Solidaire,
l'organe de presse du Parti du Travail de Belgique, le PTB,
mais dans ... le quotidien L'Echo, dont le lectorat est
classiquement considéré comme composé de chefs
d’entreprise, managers, investisseurs et décideurs !
Concernant
le sujet de ce jour. Un premier constat : la politique
migratoire répressive de la N-VA, détaillée dans l’ouvrage
« België, land zonder grens. Hoe moet het verder met ons
asiel- en migratiebeleid ? » (Belgique, terre sans frontières
. Qu'est-ce qui va arriver à notre politique d'immigration et
d'asile ?) , écrit par Theo Vrancken et Sarah Smeyers, députée
fédérale et présidente du CPAS d'Alost, ne répond pas aux
impératifs économiques de la nécessité d’accueillir des
travailleurs pour financer notre sécurité sociale
La vision
politique de la N-VA en la matière fut, il est important de le
rappeler, en partie pratiquée par la prédécesseure de Theo
Francken, Maggie De Block, de l'Open VLD et alors ministre du
gouvernement du socialiste Elio Di Rupo. Et contre-dite ensuite par
les impératifs socio-économiques de l'Allemagne d'Angela Merkel.
Tous
les sociologues de la migration le constatent : parmi les migrants
d’aujourd’hui, on compte de moins en moins de personnes pauvres
et dépourvues de toute qualification.
Le
choix de l’intransigeance dans la problématique des migrants
relèverait donc uniquement de la politique « politicienne »,
car dénué de toute vision économique à long terme. Ce choix
pousse un gouvernement et son secrétaire d’Etat à préférer le
coût exorbitant des expulsions à celui de l’intégration
systématique guidée par les impératifs socio-économiques de
demain.
La
difficulté à envisager une autre solution que la satisfaction de la
xénophobie de l’électorat du Vlaams Belang pousse vers la
clandestinité des milliers personnes qui seront par leur précarité
bien vite désignées comme des vecteurs de criminalité
ou rejoindront, sous une autre forme, l'« armée de réserve
industrielle », théorie analysée scientifiquement par
l'économiste allemand Karl Marx dans son ouvrage phare « Das
Kapital ».
Mesdames,
Messieurs voici la question qu’il serait bon de garder en tête
tout au long de l’exposé qui va suivre : Nos valeurs nous
permettent-elles d’être prêts à accepter la présence
permanente sur notre sol de travailleurs et leurs familles, sans
papiers, sans droits, livrés aux marchands de sommeil et à la
surexploitation du travail au noir, pour ne pas dire à la servitude
?
MANUEL ABRAMOWICZ & JULIEN MAQUESTIAU
Présentation
lue par le premier le vendredi 11 décembre 2015 lors du
déjeuner-conférence de Theo Francken au Cercle de Lorraine.
LA
POLEMIQUE RESISTANCES-CERCLE DE LORRAINE-THEO FRANCKEN EN
IMAGES
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L'Article, compte-rendu du déjeuner-conférence qui fit polémique, paru dans le quotidien Le Soir du 12 décembre 2015.
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Pour le publiciste blogueur Marcel Sel, RésistanceS.be a compromis l'antifascisme correct.
La révélation ensuite du dialogue entamé avec le dénommé Olivier Mukuna (voir illustration ci-dessous) semble procurer un certain soucis à Sel. |
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Olivier Mukuna, détenteur d'une Quenelle d'or, le prix annuel remis par le raciste français Dieudonné à ses amis et partisans, va sortir de sa caverne, deux jours avant le déjeuner-conférence, pour allonger, une nouvelle fois, sa haine baveuse de RésistanceS.be, de Manuel Abramowicz en particulier (avec le soutien spécial de sa copine Catherine François, la cheffe d'un groupe PS communal !). Cet ex-journaliste « freelance » (indépendant) à Paris-Match et à La Dernière Heure-Les Sports, notamment, est un expert en intoxications, mensonges, contre-vérités et approximations pour écrire ses petits textes de propagande vengeurs. Désormais uniquement publiés sur Facebook. |
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La présence de RésistanceS.be au Cercle de Lorraine a aussi été l'occasion pour l'ancien secrétaire-général du Front national belge (FN) - celui qui avait scellé un cartel électoral avec le mouvement « national-solidariste » Nation - de se rappeler, sur Facebook, au bon souvenir de ses (ex ?) amis toujours en croisade contre RésistanceS.be.
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Adepte des thèses conspirationnistes comme Mukuna and C°, le site de délation (comme en 40 ?), propriété légale du dirigeant-fondateur de Nation, Hervé Van Laethem, a également consacré une page entière à cet événement. Un autre constat : ce site ne produit plus que des dénonciations – bourrées de fautes, erreurs, mensonges, analogies et approximations - du journal RésistanceS.be. Quel honneur pour lui de figurer comme l'ennemi n°1 de cette mouvance nazillonne. Une preuve que le journalisme d'investigation et les révélations de RésistanceS.be donnent des impacts négatifs sur la gestion interne de cette galaxie...
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< Theo Francken en personne a également pondu un compte-rendu de cette confrontation qui eut lieu au Cercle de Lorraine. Il associé RésistanceS.be au blogueur Marcel Sel, qualifié d'« ami antifasciste » (il va être heureux) et à Alexis Deswaef, le président de la Ligue des droits de l'Homme, devenu ici pour l'occasion le complice de Manuel Abramowicz !
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Le journal poujadiste et xénophobe Ubu Pan (anciennement Père Ubu) a consacré un article d'une demie page à la présence de RésistanceS.be au Cercle de Lorraine. L'événement est si important pour ce périodique confidentiel qu'il l'annonça à sa une. Deux constats : 1. L'article est bourré d'erreurs et de mensonges délibérés à la façon dieudo-mukuniste et du site de délation de Nation (normal, à Ubu Pan le journalisme est amateur et ne respecte aucunement la déontologie journalistique). 2. Ubu Pan profite de cet événement pour, à travers RésistanceS.be, taper le clou sur le Cercle de Lorraine. Il faut savoir que le patron de ce « journal » de caniveau est également celui d'un autre club affairiste, le B19. Et dans ce monde là, la concurrence est sans pitié. |
> A
propos de cette polémique, le mot de la fin est ici laissé à Rudy
Demotte. Ci-dessous, son avis sur le texte de la présentation de
RésistanceS.be faite du secrétaire d'Etat fédéral Theo Francken.
Outre ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy
Demotte est aussi un antifasciste sincère et de longue date. Son
message de soutien à RésistanceS.be le confirme (message reproduit
avec l'autorisation de son auteur).
© Article du journal en ligne RésistanceS.be
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Bruxelles |
Samedi
12 décembre 2015 |
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Archives (1997-2014) : www.resistances.be
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