Ex-membres des Listes Destexhe, ils rejoignent le Parti national européen

RésistanceS Observatoire belge de l’extrême droite  |Bruxelles | Dimanche 24mai 2020 | 16 : 49  | Réactualisation : 18 : 01

Photo prise après la dernière réunion du PNE © DR.


NOUVEAUX TRANSFUGES – LE PNE poursuit sa tentative de recrutement des derniers activistes de l'extrême droite et de la droite populiste radicale en Wallonie. Comme le montre la réunion qu'il a tenu ce samedi avec deux anciens des Listes Destexhe AVANT DE NOUVEAUX DÉPARTS ?


Une réunion s'est déroulée ce samedi entre le président, Olivier Balfroid, le secrétaire général, Christian Gilain, du Parti national européen (PNE), et Leticia Knevels et Sarah Dumalin, les responsables du Collectif identitaire liégeois / Valeurs Nationales (VN). Les deux dernières sont directement liées au PNE, avec lequel elles collaborent depuis décembre dernier.

Lors de cette réunion furent également présents Steve Counet et Daniel Simon. Deux « nouveaux » dans cette mouvance de l'extrême droite wallonne. Connus pour leur appartenance au Parti populaire (PP), à l'occasion des élections de 2019, Counet et Simon rejoignent les Listes Destexhe, mises sur pied par l'ex-parlementaire MR Alain Destexhe. Le premier va figurer en cinquième position sur la liste déposée pour les élections régionales dans la circonscription de Liège. 

Des Jeunes socialistes au Parti populaire 

Bien avant, Steve Counet avait pourtant commencé à militer à gauche. « Steve Counet faisait partie des jeunes socialistes de Verviers début des années 2010 avec moi », se souvient aujourd'hui un de ses anciens camarades. Il poursuit : « Je n'ai jamais compris pourquoi il a changé radicalement du jour au lendemain. Il fait partie d'une famille précaire, avait des idées de gauche, puis bam, il se barre du PS, et se dirige vers le Parti populaire, puis les LD » (propos reçus par RésistanceS après la première publication de cet article). 

Le second sera pour sa part exclu des Listes Destexhe suite à la publication d'un article du journal RésistanceS.Dans celui-ci, son passé politique, près de vingt ans plus tôt, au Front national belge est révélé. Une tâche sur l'image politiquement correct que veut se donner l'ancien dirigeant libéral.

Le journal RésistanceS informe qu'en 2003, Daniel Simon avait été propulsé à la deuxième place de la liste sénatoriale frontiste déposée pour les élections législatives. Juste derrière l'avocat du parti, Michel Delacroix. Six ans plus tard, le même Simon est la tête de liste dans sa commune de Force Nationale (FNationale). Avec quelques autres de cet énième FN bis, il fonde ensuite une Union pour un mouvement populaire (UMP) qui se revendique être le pendant belge du parti de Nicolas Sarkozy. Rien de moins. Constitué de bric et de broc, l'UMP-Belgique rejoindra - avant de disparaitre – le Mouvement Nation.

L'arrivée de Steve Counet et de Daniel Simon au Parti national européen annonce déjà d'autres ralliements de quelques ex-candidats des Listes Destexhe et du parti fondé en juin 2019 à partir d'elles, les Libéraux démocrates (LiDém). Surtout depuis l'atomisation de ces LiDém, suite à la démission récente de son président, Claude Moniquet. 

Ces nouveaux transfuges dans la mouvance du PNE confirment le petit attrait que ce mini parti continue de jouer au sein des restes de l'extrême droite wallonne. La suite aux prochains transfuges ou aux prochaines démissions de ses rangs. Ce qui arrive aussi depuis sa création il y a six mois. 


ALEXANDRE VICK
RésistanceS Observatoire belge de l’extrême droite 


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