Dictionnaire de l'extrême droite flamande
RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite | Lundi 4 octobre 2004
PORTRAIT FLAMAND – Voorpost joue un rôle essentiel au sein du nationalisme flamand, version Vlaams Blok : entretenir la flamme du souvenir des « héros » d’hier. C’est ainsi qu’il organise et participe activement aux hommages rendus aux leaders du « mouvement national-flamand », comme Staf De Clercq, un de ses nazis.
Pilier à la fois structurel et idéologique du Vlaams Blok (VB), Voorpost se revendique comme étant un « groupe d’action nationaliste ». Apparu en 1976, il a été fondé par des militants du groupe de réflexion Were Di, ouvertement nostalgique de l’Ordre nouveau nazi. Frère jumeau de l’ex-milice paramilitaire néonazie Vlaamse militante orde (VMO), Voorpost s’occupe toujours aujourd’hui, entre autres, du service d’ordre du VB.
Vouant un culte aux « héros » de la Flandre historique, y compris à ceux de la SS flamande, ce groupe est basé à Gand, mais est fort de plusieurs sections locales éparpillées un peu partout sur le territoire flamand. Ses responsables occupent des postes importants au sein du Vlaams Blok : Roeland Raes fut le vice-président de 1978 à 2001 de ce parti, Francis Van den Eynde est l’un de ses « vieux » députés et Luc Vermeulen, le responsable de la sécurité du parti d’extrême droite nationaliste flamand.
Voorpost est également connu pour ses célébrations païennes et ses liens avec la plupart des mouvements « racialistes » actifs en Europe, comme le mouvement français Terre & Peuple (T&P), dirigé par Pierre Vial, le prophète de la « guerre raciale ».
MANUEL ABRAMOWICZ
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