Alain de Benoist

 Dictionnaire de l'extrême droite française

RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite  | Jeudi 13 avril 2023 |



Né en 1943, Alain de Benoist est l'un des membres-fondateurs en 1969 du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE). Il en deviendra très vite son principal chef et sa tête de gondole.

C'est au lycée, à 17 ans, qu'il s'engage dans l'action politique. Il est membre de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN). La FEN est en relation avec l'Organisation armée secrète (OAS) durant la Guerre d'Algérie. Le jeune de Benoist écrit des articles dans Défense de l'Occident, de l'écrivain et dirigeant fasciste français Maurice Bardèche, et dans Europe Action, revue qui défend déjà le combat pour la « survie de la Race blanche ».

Marqué par la révolte étudiante de Mai-68, pour la contrer, avec d'autres activistes de la FEN et d'Europe Action, il fonde en 1969 le GRECE. Préconisant une union des droites pour vaincre la gauche, des grécistes se rapprochent de la droite conservatrice. Ce qui permet à Alain de Benoist de devenir chroniqueur au luxueux Figaro Magazine. Malgré cette notoriété gagnée au sein de la haute bourgeoisie, il garde des liens avec la droite radicale la plus subversive. Le chef du GRECE est par exemple lié à l'Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales, mis sur pied par les néonazis du Nouvel Ordre Européen (NOE), dont est membre Léon Degrelle, le chef des nazis belges et également référence de la Nouvelle Droite (la revue du GRECE vendait au milieu des années 1970 via sa boutique par correspondance l'un des livres de Degrelle). 

Au sujet d'Alain de Benoist, le philosophe français Raymond Aron écrira dans ses mémoires en 1981 : « il rappelle irrésistiblement les fascistes ou les nationaux-socialistes (je ne l'accuse pas d'être l'un deux, je dis qu'il pense souvent de la même manière qu'eux). »

Une référence de l'extrême droite belge
Comme déjà dans les années 1970, le dirigeant-fondateur du GRECE reste de nos jours une référence majeure pour l'extrême droite belge. Comme l'avait révélé le Journal de RésistanceS, en mai 2016, Alain de Benoist était l'invité, dans un hôtel chic bruxellois, du Cercle Pol Vandromme, une structure animée par des expatriés français installés chez nous, proches du GRECE mais également de la mouvance national-libérale populiste belge.  Sur cette conférence, lire notre article  Le 19 mars 2016, de Benoist est de retour à Bruxelles, pour présenter son livre « Contre le libéralisme » (internationaliste, pas nationaliste), toujours pour le compte du Cercle Pol Vandromme. En octobre 2019, il sera l'invité à l'université de Gand de la Nationalistische studentenvereniging (NSV), l'organisation des étudiants nationalistes liée au Vlaams Belang.



Sources : cette notice publiée le 13 avril 2023 sur RésistanceS est basée sur les articles du journal RésistanceS « Le  ''pape'' de l'extrême droite intellectuelle française à l'université de Gand » (voir ici) publié en octobre 2019 et « Lancement en Belgique d'une revue d'extrême droite française : le retour de la ''Nouvelle Droite'' » en mai 2016 (voir ici).

Voir aussi : 
  • La notice du GRECE dans notre Dictionnaire de l'extrême droite française (voir ici)
  • Notre article « Quand Alain de Benoit fut dédiabolisé par Taguieff » du 13 avril 2023 (voir ici).

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