Au sujet d'Étienne Chouard, notre mise au point contre un faux procès

RésistanceS  Observatoire belge de l'extrême droite  Mercredi 31 juillet 2019 – Revu, erratum et signatures de soutien : vendredi 2 août 2019

Image réseau social.

DROIT À LA DÉFENSE - Depuis dimanche 28 juillet dernier, la polémique est vive sur le réseau social Facebook. Exploitée par l'un ou l'autre opposant au journal antifasciste RésistanceS, nous sommes accusés d'avoir soutenu, suite à un post de quelques lignes renvoyant à une interview - sur une chaine de télévision numérique indépendante -, Étienne Chouard, l'une des références des « Gilets jaunes », dont les accointances avec l'extrême droite sont réelles et les propos sur le judéocide bordelines. RésistanceS s'oppose et s'opposera toujours à ceux qui rejoignent les rangs des ennemis de la démocratie. Mais comprenant l'incompréhension provoquée chez plusieurs personnes, dans ce qui pouvait paraitre comme un soutien – ce qui est une erreur - de notre part aux propos nauséabonds de Chouard, nous leur présentons toutes nos excuses. Et afin que cet incident ne puisse pas être exploité par l'extrême droite, trop heureuse de voir des antifascistes s’entredéchirer, nous avons décidé de supprimer ce post litigieux de notre journal Facebook VOICI NOTRE MISE AU POINT !

Les temps que nous vivons sont ceux du clash permanent, de la vindicte, des procès en sorcellerie ayant pour but de museler celles et ceux qui résistent aux dogmes de la pensée unique. Nos Temps Modernes se retrouvent atomisés par des conflits identitaires et nous renvoient, ainsi, dans les trous sombres de l'Histoire.

Le 20 juillet dernier, le journal RésistanceS.be, édité par l'asbl belge RésistanceS, postait sur le mur de son journal Facebook un lien vers une interview diffusée, trente jours plus tôt, d'Étienne Chouard à l'émission « Tout peut arriver » de la chaine de télévision numérique « LE MéDIA », liée à la France insoumise. Il y était interrogé par le journaliste d'investigation Denis Robert et le spécialiste Internet de la chaine, Mathias Enthoven (image ci-dessus).

Étienne Chouard est ce blogueur militant politique français, qui se fit connaître en démontant point par point le TCE (traité établissant une constitution pour l'Europe), contribuant ainsi en grande partie à son échec en France au référendum de 2005. Depuis de nombreux mois, il est devenu la référence idéologique d’une des principales revendications des gilets jaunes : le RIC (référendum d'initiative populaire). Le même Chouard se trouve également au cœur d'une polémique pour ses liens avec l'extrême droite : il a eu des échanges par le passé avec Alain Soral, le mentor politique de Dieudonné, et il a accordé des entretiens à des titres de la presse d'extrême droite. Signalons au passage que plusieurs intellectuels français, depuis quelques années, se sont également égarés dans les colonnes de celles-ci.

Denis Robert, rédacteur en chef depuis peu de la télé « LE MéDIA », est-il coupable d'avoir invité Étienne Chouard à l'une de ses émissions de télé numérique ?

L'écrivain et philosophe belge, militant de la démocratie participative, David Van Reybrouck, est-il coupable d'avoir accepté de débattre publiquement avec Chouard à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), en 2014, lors d'une conférence proposée notamment par le Groupe de réflexion et d’action pour une politique écologique, le GRAPPE (voir ici) ? 

Même question pour les organisateurs, les collectifs Constituante.be et les Gilets jaunes 39bis, d'un autre débat avec le même protagoniste, en janvier de cette année, prévu initialement à l'ULB mais qui dut, in finesuite à des protestations, être déplacé à la VUB (l'Université Libre flamande de Bruxelles), à propos des « Gilets jaunes, de la démocratie et de l'Europe », où étaient également annoncés à la tribune Kristien Pottie, de l'Initiative citoyenne contre le CETA, et Anne-Émmanuelle Bourgeaux, constitutionnaliste de l'ULB ?

Le lien vers l'interview de Chouard sur « LE MéDIA », posté sur l'espace Facebook de RésistanceS, ce 20 juillet, était accompagné de ce préambule :
« A PROPOS D'ETIENNE CHOUARD !
Accusé d'être conspirationniste, confusionniste, antisémite et lié à l'extrême droite, LE MEDIA, chaine de télé numérique indépendante de tout pouvoir financier et étatique s'explique avec Étienne Chouard.
Une pièce à décharge à verser dans le dossier politique établi contre cet intellectuel français...
https://www.lemediatv.fr/tout-peut-arriver/cartes-sur-table-avec-etienne-chouard/ ». 



Découvert huit jours plus tard par un facebookien, qui diffusa notre post sur son mur, depuis ce dimanche soir, RésistanceS a été violemment mis sur la sellette pour ce très court commentaire sur « l’affaire Chouard », par des personnes qui semblaient ne pas en avoir réellement compris le sens tel qu’il était voulu. Ils se sont, dès lors, lancés dans une attaque en règle, généralisée, non pas contre « LE MéDIA » qui a ouvert son antenne à un publiciste controversé pour qu'il s'explique, mais contre RésistanceS !

Oui, contre RésistanceS, ce journal belge qui, depuis vingt-deux ans, dénonce sans relâche, à travers des articles, des enquêtes d'investigation journalistiques, dans des livres, lors d’interventions publiques, d’éducation permanente, et encore bien d’autres circonstances s’y prêtant, l'extrême droite, les racismes, la persistance de l'antisémitisme, les négationnistes des génocides ciblant les Juifs, les Arméniens et les Tutsis. Un combat de société pris avec tous les risques que cet engagement peut charrier : pressions, harcèlements, insultes, appels au boycott, plaintes, procès et menaces variées et précises (de mort notamment). Dans presque tous les cas venant de l'extrême droite ou d'autres milieux identitaires actifs dans notre société (lire à ce sujet notre article « ''Fakes news'' et autres ''fatwas'' contre un journal engagé »).



Certes, en intervenant – pour la première fois ! - au sujet de la polémique sur Chouard, nous avons également permis à quelques « procureurs de la bonne conscience » et des « commissaires du peuple » de ressortir - en meute - de leur tanière. Il s'agit d'un faux prétexte pour profiter de l'occasion et du contexte pour exprimer leurs ressentiments - emmagasinés, ressassés, cultivés et démultipliés - contre RésistanceS en général, contre l’un d'entre nous en particulier, Manuel Abramowicz pour ne pas le citer. Avec la mise en exergue d'un petit élément pouvant faire preuve d'une « faute grave » (sic), commise sur la base d'un « délire » (resic) de l’un d’entre nous, que nous serions incapables de « recadrer » (re re sic) ... comme cela se pratique au quotidien dans les organisations politiques et religieuses sectaires où le libre examen est absent ? Leur procédé est digne de la méthodologie de la propagande classique.



A propos du terme que nous avons utilisé dans notre très court commentaire sur « la polémique Chouard », « à décharge », le seul qui pourrait faire croire que nous serions des pro-Chouard, une évidence doit être mise en avant. Dans le monde judiciaire, ce terme relève de la procédure pénale. Dans l'article « La procédure pénale : description générale », publié en février 2019 dans la rubrique « Les rouages de la justice » du site juridique belge « Questions-Justice.be », il est écrit que dans un dossier judiciaire, un juge d'instruction « instruit à charge et à décharge, ce qui veut dire qu’il doit rechercher toutes les informations favorables et défavorables au suspect » (source ici).

Bien entendu, nous ne sommes pas des juges d'instruction, mais dans le journalisme une déontologie existe. Elle veut « que la parole de toute personne mise en cause puisse être exprimée ».
Une information favorable au suspect, rajoutée au dossier judiciaire en question ou dans un article, ne stipule pas que ni le juge d'instruction ni un journaliste considèrent l'accusé comme coupable ou pas du crime qui lui est accolé. Pour notre part, nous trouvions utile que tout accusé – même s'il s'agit d'un salopard - puisse s'exprimer. C'est l'un des principes de base de la Démocratie. C'est sans doute ce qu'a vouluaussi faire « LE MéDIA », en interviewant Chouard, vu que son procès actuel est développé sur la scène médiatique. 

Plus intéressant encore : dans son interview avec Denis Robert et Mathias Enthoven, Chouard donne, une nouvelle fois, le bâton pour se faire battre. Il affirme, en effet, en un mot, qu'il ne peut se prononcer sur la Shoah parce qu'il n'est pas historien, tel l'argument si souvent mis en avant par les négationnistes d'extrême droite. Jean-Marie Le Pen en premier. Dès lors, « LE MéDIA » offre de nouvelles munitions à ceux qui combattent Chouard, son discours et ses idées.


Notre seconde erreur, quelques jours après la diffusion du post initial, alors que la polémique se développait sur Facebook, fut de remplacer impulsivement, dans une intention de précision et non de falsification, les trois points par un point d'interrogation, suite au constat qu'en effet cette phrase était mal interprétée du fait de cette ponctuation finale, à la signification trop large, modulable selon l'arrière-pensée possible du lecteur.

Les coups bas ad hominem contre RésistanceS, nous permettent de faire cette présente mise au point contre le confusionnisme induit par nos détracteurs. S'ils pouvaient réunir audace et bons arguments, nous serions volontiers disposés à débattre publiquement à propos de Chouard, de la lutte contre l'extrême droite, l'antisémitisme ou tout autre sujet… et, pourquoi pas, à l'Université Libre de Bruxelles. Comme nous l’avions fait en 2014, à l'occasion d'un débat opposant RésistanceS, représenté par Manuel Abramowicz,seul, au professeur émérite de l'Université catholique de Louvain Jean Bricmont et au journaliste engagé Olivier Mukuna, défendant bec et ongles l'antisémite Dieudonné, devant un public réuni par le cercle étudiant du Libre examen, et infiltré par de nombreux fans des deux polémistes précités (au moins 60 % du public : voir ici le film réalisé par le Librex et ce reportage photos ici  sur ce débat mémorable).

Jamais, le journal RésistanceS, ni l'association éditrice, ni aucun de ses membres, n’ont soutenu, ne soutiennent et ne soutiendront une fraction de seconde Étienne Chouard dans son approche pour le moins ambigüe de l'Histoire du judéocide, génocide commis par l'Allemagne nazie avec la complicité des pouvoirs politiques nationaux, administrations, polices et organes de presse collaborationnistes inclus, de pays occupés, dont la Belgique, contre les juifs d'Europe durant la Guerre mondiale 39-45. Pour l'heure, pendant que les soupçonneux, les revanchards et ... les « fachos » (là résiderait sans doute la confusion) de tous poils s'adonnent à du « RésistanceS bashing », nous continuons, jour après jour, devant nos écrans mais aussi sur le terrain des luttes sociales, avec des organisations antiracistes, non gouvernementales, des services publics, des jeunes de quartiers populaires et des personnes engagées à titre individuel, à résister coûte que coûte, de façon méticuleuse, à l'extrême droitisation de la société.

En vertu de ce qui vient d'être écrit, et comprenant le choc provoqué chez plusieurs personnes, le plus souvent des militants antiracistes et antifascistes sincères, dans ce qui semblait être un soutien de notre part – et dès lors est une erreur - aux propos nauséabonds de Chouard, afin que cet incident ne soit pas exploité par l'extrême droite, trop heureuse de voir des antifascistes s’entredéchirer, et en présentant, comme Manuel Abramowicz (voir son texte plus bas), toutes nos excuses à ceux qui ont été interpellés par celui-ci, la rédaction de RésistanceS a décidé de supprimer ce post malheureux.
Contre l'extrême droite, les racismes, la persistance de l'antisémitisme ...

Pour la Mémoire des peuples frappés par des génocides : les Arméniens, les Tutsis, les Juifs, les Roms ...

Contre les thèses falsificatrices de feu Faurisson, le maître à penser des « assassins de la mémoire », et leurs disciples, Chouard compris.


  • Théo Poelaert
  • Françoise Bolle
  • Claude Demelenne
  • Jean-Pierre De Staercke
  • Chris Verboom
  • Élodie Doutrepont
  • Samantha Zamora
en solidarité avec Manuel Abramowicz indignement ciblé sur Internet par certains, membres de l'asbl RésistanceS et du comité de rédaction du journal RésistanceS (présents à l’heure actuelle en Belgique),

Notre mise au point a également reçu le soutien de : 
  • Marie-Thérèse Coenen militante féministe
  • Mateo Alaluf professeur émérite de sociologie de l'Université Libre de Bruxelles (ULB)
  • Esther Kouablan militante antifasciste et antiraciste
  • Vincent Engel écrivain
  • Jean Cornil militant antiraciste, écrivain, ancien sénateur et directeur adjoint-fondateur du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme
  • Johannes Blum militant de la défense de la Mémoire
  • Bahar Kimyongur Journaliste et défenseur des droits humains
  • Benoît Rihoux professeur d'université UCLouvain
  • Nicolas Lebourg chercheur français en sciences sociales, spécialiste des extrêmes droites
Bruxelles, mercredi 31 juillet 2019
(liste des signataires augmentée le jeudi 1er août 2019)


UNE DOUBLE ERREUR !
Par Manuel Abramowicz, coordinateur de RésistanceS

«La vie politique, sociale ne s’ordonne plus en séquences ou feuilletons. Elle n’est plus rythmée par l’intrigue mais par l’imprévisibilité, l’irruption, la surprise, une logique de la rupture qui relève davantage d’une sismographie politique que du storytelling. On est passés de la story au clash, de l’intrigue à la transgression sérielle, du suspense à la panique, de l’argument au fake, de la séquence à une suite intemporelle de chocs. Fini le storytelling ? Bienvenu dans l’ère du clash ! », Christian Salmon, janvier 2019.


Durant la période estivale, au moment où l'actualité se fait au ralenti au gré des départs des uns et des autres en vacances, de ceux qui ne peuvent pas y aller et de ceux qui s'ennuient à mourir, la moindre petite tension peut enfler de façon « vv prime » et prendre, comme une étincelle, une relative importance, mais disproportionnée. Surtout quand la chaleur est caniculaire, comme cela a été le cas en juillet. Rien à dire, le post du journal RésistanceS, paru il y a treize jours maintenant, et son très court commentaire de cinq lignes (seulement !), renvoyant à une interview du publiciste français Étienne Chouard, un « compagnon de route » de l'extrême droite, comme RésistanceS le reprécise dans le texte ci-dessus, accordée à la télévision numérique « LE MéDIA », a suscité deux premières réactions vives sur le réseau social Facebook, de personnes dont les rapports avec RésistanceS sont, disons, tendus pour des raisons de nature personnelle (qui bien entendu ne seront pas évoquées ici-même).

Force est de constater que ce post est une erreur pour deux raisons interdépendantes. Première erreur, en cette période du clash permanent, objet du nouveau excellent livre de Christian Salmon, « L'ère du clash », édité aux éditions Fayard (voir ici), dans la période de la « spirale du discrédit », toujours dénoncé par ce spécialiste de la communication moderne, notamment en janvier dernier sur les antennes de la radio « France culture » (écouter ici), à l'époque des ultra susceptibilités et des suspicions tous azimuts, notre commentaire ne pouvait que faire douter quelques-uns sur la prise de position exacte au sujet de Chouard, de RésistanceS, journal belge qui est actif depuis 1997 pour lutter contre tous les extrêmes droites (néerlandophone, francophone, étrangères ...), tous les racismes (contre les juifs, les nord-africains, les blacks, les roms...) et pour finir contre toutes les oppressions qui conduisent vers le fascisme (sexisme, LGTBI+phobie, musulmanophobie, inégalités sociales et fiscales ...). Deuxième erreur, ce commentaire a pu être considéré comme ambigu. Il a dès lors été ensuite réutilisé, exploité, interprété et diffusé sur une échelle démesurée pour s'attaquer à RésistanceS en général, et à moi en particulier. Non pas par nos ennemis habituels (les partis, mouvements et groupuscules d'extrême droite, les fascistes lambdas du Net et leurs complices), mais par quelques antifascistes et antiracistes.

A lire la liste de leurs noms, je ne peux qu'observer qu'il s'agit de personnes avec qui j'ai eu mal à partie dans le cadre de mes activités militantes antérieures (je milite depuis l'âge de 16 ans, soit il y a 36 ans !). De même que lors d’une vie professionnelle ou dans les relations liées au voisinage, une activité militante peut vous faire collectionner des inimitiés. Je le sais fort bien, par mes prises de positions et parfois ma manière d'agir. Je peux ainsi susciter des controverses, choquer des personnes, remettre en cause leurs certitudes, et même leur savoir-être quand celui-ci est en contradiction avec nos valeurs (par exemple, sur les principes du Libre examen que certains de ses militants revendiqués ne respectent pas toujours à la lettre dans leur façon d'agir en collectivité). Une personne ne fait jamais l'unanimité autour d'elle, même dans son propre camp. Quand des oppositions s'expriment, ce n'est que rarement sur la base d'une position politique et/ou un engagement citoyen que la remise en cause se fait, mais pour la personne qu'elle est. Le plus souvent les reproches publics sont liés à des problèmes de personnes, de conflits intérieurs, de refoulements, de jalousies, d'auto-dévalorisations et de transferts de ceux qui se font alors les procureurs de la bonne pensée.

Sachant tout cela, en assumant le commentaire commun de la rédaction de RésistanceS à propos de l'interview de Chouard à la télé « LE MéDIA », je reconnais l'erreur, certes petite (relisez bien, analysez sérieusement et recontexualisez notre écrit de cinq lignes !) que nous avons commise. Elle ne pouvait exister en cette ère de la sensibilisation à fleur de peau et à l'exploitation de la chasse ouverte de manière désordonnée aux fachos.

Dès lors, aux honnêtes antifascistes, antiracistes, antisexistes... aux militants sincères des luttes de solidarité avec les peuples opprimés, je vous présente personnellement toutes mes excuses pour ce message, désormais utilisé contre notre journal. Un journal qui continuera coûte que coûte ses combats, avec ses multiples partenaires et nombreux ami-e-s. Parce que l'heure n'est pas aux règlements de comptes personnels, mais à la mobilisation générale. Pendant que certains passent leur temps à nous salir, nous, nous continuons et continuerons, comme jadis, le combat contre l'extrême droitisation de notre société.

Manuel Abramowicz
Coordinateur et cofondateur du journal RésistanceS





Participation à l'hommage de la révolte du Ghetto de Varsovie,
en avril 2017, de RésistanceS avec l'association de jeunes de Saint-
Gilles DécliK, au monument de la Déportation des juifs de Belgique
à Anderlecht © Photo RésistanceS.be



Sur le mur de notre journal Facebook, samedi 3 août 2019.




POST-SCRIPTUM

PAS DE COMPLAISANCE DE LA PART DE RÉSISTANCES ENVERS LES « COMPAGNONS DE ROUTE » DE L'EXTRÊME DROITE

Jeudi dernier, bien avant l'attaque ouverte sur Facebook contre notre journal, dont il est question dans la mise au point ci-dessus, Manuel Abramowicz a écrit un article sur le positionnement que venait d'émettre Michel Onfray sur la jeune militante suédoise pro-climatGreta Thunberg. Publié dimanche dernier, son article ne porte aucune confusion sur les dérives du philosophe français Michel Onfray vers l'extrême droite. Vous pouvez le consulter ici.

Depuis ses débuts, en 1997, le journal RésistanceS dévoile les contacts, les liens et les synergies avec l'extrême droite de personnalités publiques venant aussi bien de la droite classique (conservatrice et libérale) que de la gauche traditionnelle (radicale, libertaire et social-démocrate). Il n'y a pas de tabous chez nous au sujet de leurs compromissions, de leurs collaborations et de la banalisation qu'ils opèrent ainsi dans le reste de la société de ce courant politique liberticide.

Nous nous sommes engagés dans une bataille de l'information pour dénoncer, par exemple, les impostures de l'humoriste devenu militant « antisioniste » Dieudionné et ses liens avec le lépenisme raciste. Ce qui a provoqué un déchainement de haine contre nous au sein de sa galaxie sympathisante, formée aussi bien de militants d'une mouvance idéologique de gauche devenue totalement « identitaire racisée » que de militants de groupuscules nationalistes d'ultra droite qui apprécient grandement « Dieudo » et ses saillies antisémites.

Nos articles, enquêtes et dossier contre les racismes (anti-arabes, « négrophobe », antisémite...) et les négationnismes des génocides de peuples sont nombreux, comme un « voyage » sur nos espaces médiatiques le démontre. Pour sa part, Manuel Abramowicz a encore participé à de nombreuses initiatives belges, mais également étrangères, pour les analyser et les dénoncer. En 2011, il apportait ses connaissances et sa documentation sur la Belgique pour le livre « La Galaxie Dieudionné. Pour en finir avec les impostures » de Michel Briganti, André Déchot et Jean-Paul Gautier publié aux éditions parisienne Syllepse. Suite à la sortie de ce livre, le journal RésistanceS s'est chargé d'en faire la promotion en Belgique. Pour mieux combattre l'influence de Dieudonné et d'Alain Soral, son maitre à penser politique, chez des gens de gauche proches de l'idéologie des « indigènes de la République », nous avons créé un groupe sur Facebook dédié entièrement à ce combat (cliquez ici).





Auteur de l'ouvrage « Les Rats Noirs. L'extrême droite en Belgique francophone » aux éditions bruxelloises Luc Pire, en 1996 (voir ici), et du « Guide des résistances à l'extrême droite » publié aux éditions Labor, avec RésistanceS, en 2005, Manuel Abramowicz est également l'auteur du premier livre belge entièrement consacré à l'antisémitisme, « Extrême droite et antisémitisme en Belgique de 1945 à nos jours » édité aux EVO, en 1993. Dans celui-ci, la troisième partie, titrée « Les prédateurs de la Mémoire », propose la radioscopie, l'analyse et la dénonciation de l'antisémitisme à travers le négationnisme. Cette partie est composée des chapitres suivants : « La négation comme combat », « Au service de la négation », « Une ultra-"gauche" ralliée au nazisme » et « Pour en finir avec les prédateurs de la Mémoire » (voir ici).

Pour RésistanceS et Manuel Abramowicz, il n'y a jamais eu aucune complaisance pour les « compagnons de route » de l'extrême droite et de toutes leurs opérations de confusion. Quant à nos détracteurs, pour certains, leur engagement en la matière est d'une rareté manifeste...

LA RÉDACTION

Remise le 25 mai dernier, au théâtre de Poche du Triangle rouge
d'Or 2019, dans la catégorie « institution publique », par l'asbl et
le journal RésistanceS, en partenariat avec le MRAX, au Musée
Juif de Belgique © Photo RésistanceS – Théo Poelaert



DEPUIS DECEMBRE 2017, un nouveau dynamisme est présent au sein de RésistanceS. Comme le démontrent la poursuite de ses activités entamées en 1997, l'organisation d'un événement inédit en mai dernier, le Samedi de résistance(s) au théâtre de Poche, le lancement du périodique papier LE JOURNAL de RésistanceS, ses multiples partenariats avec des associations de terrain, DécliK, le MRAX, le FAF Liège, les Unionistes saint-gillois ou encore la plateforme antifasciste Stand-Up, et l'adhésion de nouveaux militants qui sont venus renforcés notre équipe.


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Le rapport d'activités 2018-2019 de RésistanceS
dans le n°1 du JOURNAL de résistance(s).





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© asbl RésistanceS | Bruxelles | Mercredi 31 juillet 2019