Purge chez les anciens du Parti populaire

RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite  | Dimanche 15 mail 2022 | 18 h 59


 


ZIZANIE | La droite radicale populiste en Wallonie reste à l’état groupusculaire. Incapable de se relever de ses multiples échecs électoraux. Causés par sa nature propre : ses conflits internes permanents. Nouvel exemple avec l’exclusion du conseiller communal  à Mouscron dudit « Rassemblement populaire wallon » (RPW), formé par des anciens du Parti populaire.  

 

De 2009 à 2019, le Parti populaire (PP) a représenté en Belgique francophone la droite populiste pro-lepéniste. Le PP a été fort à deux reprises de deux députés fédéraux et a fait élire plusieurs conseillers communaux en Wallonie, de Mouscron à Verviers. Après son échec complet aux élections régionales et fédérales de 2019, le PP s’est auto-dissout. Cependant, refusant la fin de leur aventure politique, quelques cadres ont poursuivi le combat en fondant de nouveaux micro-partis. C’est le cas de « Chez Nous », le plus connu grâce au parrainage reçu du Vlaams Belang et de Marine Le Pen. Il en existe d’autres encore. Parmi eux, citons ledit « Rassemblement populaire wallon », le RPW.


ISSU DU FN BELGE

Formé avec le groupusculaire liégeois Parti des pensionnés, créé il y a plusieurs années déjà par un ancien membre historique de la direction du Front national belge, ce RPW s’est renforcé en 2019-2020 de l’arrivée de transfuges du PP. Notamment dans le Hainaut occidental. Des adhésions qui lui ont permis de gagner un élu communal, Pascal Loosvelt. Aux élections d’octobre 2019, ce dernier conduisait la liste du Parti populaire à Mouscron. Après la disparition huit mois plus tard du PP, Loosvelt restera membre du conseil communal sous l’égide du parti local fondé pour l’occasion, « Mouscron Populaire ». Ce dernier deviendra la section du RPW dans cette ville.

 

PROPOS INACCEPTABLES 

Ce dimanche, le Journal de RésistanceS a été informé de la procédure d’exclusion définitive enclenchée par six membres du bureau politique du RPW contre ce même Pascal Loosvelt. Motif ? « Des propos inacceptables envers certaines catégories de personnes en public. De plus certains agissements de l’intéressé ne rentrent pas dans l’idéologie du Rassemblement populaire wallon. ». Du même coup, le RPW perd son seul élu. 

 

Pour l’heure, ce groupuscule de droite radicale populiste cherche « un nouveau responsable pour la ville de Mouscron qui se montrera certainement plus honnête, intègre et respectueux envers ses concitoyens. » Une fois encore, l’extrême droite francophone reste fidèle à sa singularité : son incapacité de rester unie.

 


SIMON HARYS

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