RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite | 15 novembre 2021 | 18 : 33
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Défilé de l’extrême droite populiste française dans les années 1930 © Collections La Contemporaine.
ACTION DE RÉSISTANCES | Ce lundi 15 novembre à 19h00 à l'Hôtel de ville de Bruxelles-ville, la Fédération du Parti socialiste (PS) bruxellois et les Étudiants socialistes proposent une conférence-débat sur la « Montée des populismes en Europe ». La parole est donnée à Pascal Delwit, politologue et professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), et François Brabant, rédacteur en chef du magazine belge sur la politique Wilfried, pour éclairer les socialistes de Bruxelles sur ce « spectre qui hante l’Europe » comme auraient pu l’écrire Marx et Engels. Mais de quoi veut au juste parler ce soir le PS bruxellois en évoquant les « populismes » ? Vise-t-il l’extrême droite ? Ou …
… LE PS PENSE-T-IL A D’AUTRES POPULISMES ? Mais lesquels alors ? L’extrême gauche parlementaire, la gauche extra-parlementaire, le syndicalisme de combat et les nouveaux mouvements sociaux contestataires (Gilets jaunes, néoféministes, antiracistes décoloniaux…) ?
Au lieu de faire de l’« éducation permanente », le PS préfère-t-il rester généraliste, vague et sans réponse pour se positionner maintenant au centre du jeu face aux « extrémismes » de toute part et se présenter au final comme le rempart à eux, comme le fait, en France le président Macron ?
« La majorité des observateurs s’accordent aujourd’hui pour dire que le populisme est une attitude politique qui consiste à diviser la société en deux », explique Jean-Yves Camus, le directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès (Journal du dimanche, 20 novembre 2018). Le PS bruxellois recentré ainsi divise la société entre « nous » et « eux ».
L’ANTIPOPULISME D’AUJOURD’HUI EST-IL LE NOUVEL ANTICOMMUNISME DE HIER ? L’agitation du spectre des populistes permet surtout d’occulter les réelles connexions, pour des raisons électorales, sur le terrain d’élus socialistes bruxellois (comme des autres partis au pouvoir localement) avec des populistes politiques (ceux du lobby nationaliste conservateur pro-Erdogan par exemple, dont un cadre siège toujours à cette date à la direction du Mouvement des jeunes socialistes, le MJS) et des fondamentalistes religieux (islamistes comme pentecôtistes).
QUESTION SUBSIDIAIRE : des dirigeants, des bourgmestres ou des ministres du Parti socialiste ne sont-ils pas eux-mêmes des populistes ? À l’écoute de certains discours et lecture de slogans électoraux, nous répondrons à cette question par l’affirmative.
FACE AUX « POPULISMES » - pour ne pas être populiste ! - il faut savoir nommer les ennemis de la démocratie (et du peuple !) par leur appellation exacte. Rappelons aujourd’hui au PS bruxellois que ce qui menace l’Europe, ce ne sont pas « les populismes » mais l’extrême droite, l’extrême droitisation de la société, l’influence lepéniste et zemmourienne sur les partis mainstream et que « mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde » (Albert Camus).
LE CORDON SANITAIRE NE PEUT ÊTRE SELECTIF. Tous ensemble portons le Triangle rouge contre tous les fascistes, les nationalistes racistes et leurs propagandes. Contre les populistes de droite extrême, soyons sur un seul front… populaires !
Association des Ami.e.s de RésistanceS (AdR)
Réseau militant de soutien au média de l’Observatoire belge de l’extrême droite « RésistanceS » | Bruxelles, 15 novembre 2021 | www.resistances-infos.blogspot.be | journal.resistances@gmail.com
Le visuel de la conférence-débat du PS bruxellois remise en cause par RésistanceS.
Tract de l’association des Ami.e.s de RésistanceS. Texte de cet article.
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