Les influences idéologiques du terroriste qui a attaqué la synagogue de San Diego

RésistanceS  Observatoire belge de l'extrême droite  Dimanche 28 avril 2019


NOUVELLE FUSILLADE ANTISÉMITE – Ce samedi une synagogue a été attaquée par un terroriste blanc américain. La haine anti-juive s'exprime à nouveau aux États-Unis. Sur la base des thèses conspirationnistes, le jeune tueur de San Diego a également exprimé sa haine des musulmans – LE TERRORISME BLANC N'EST PAS MORT.

Ce samedi, une attaque terroriste a été commise contre une synagogue de San Diego, en Californie. Elle a été perpétrée durant un des offices de shabbat à l'occasion de la fin de la Pâque juive. Une femme de 60 ans a été assassinée. Le nombre des victimes potentiels aurait dû être plus important, mais l'arme du tueur s'est enrayée. Il fut ensuite arrêté. Dans cette synagogue au moment de l'attaque, il y a avait plus de cent fidèles présents. Ce n'est pas la première fois qu'un lieu religieux juif est la cible d'un acte terroriste.

Le 27 octobre dernier, un Américain de 46 ans, Robert Bowers, était entré dans dans une synagogue de Pittsburgh, une ville de Pennsylvanie, dans le nord-est des États-Unis, pour y commettre « la plus grave attaque antisémite de l'histoire récente » du pays (onze morts et de très nombreux blessés), selon la presse américaine.

Le texte de revendication du jeune terroriste antisémite américain de l'attaque de San Diego, John T. Earnest, un étudiant en soins infirmiers âgé seulement de 19 ans, est imbibé du corpus anti-juifs historique des chrétiens traditionalistes, renforcé par des éléments de la propagande conspirationniste antisémite d'extrême droite classique. Il fait référence en effet au déicide, mais aussi au « complot mondial juif », réactualisé par la théorie conspirationniste du « Grand Remplacement ».

Il s'agit d'un « loup solitaire » ayant agit sur la base d'une mouvance idéologique et politique dont les discours se sont internationalisés, grâce à Internet ou des voyages touristiques. Le terroriste antimuslmans Brenton Tarrant, auteur des massacres dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande le 15 mars dernier (50 morts), et le terroriste norvégien Anders Behring Breivik qui attaqua à la bombe le siège du gouvernement et ensuite un camp des jeunesses socialistes de son pays le 21 juillet 2011 (77 morts), avaient avant de commettre leurs crimes terroristes voyagés notamment, pour le premier en France et, pour le second, en Angleterre. Lors de leur voyage respectif, ils avaient été influencés par l'extrême droite locale : Front national français, théorie du « Grand Remplacement » de l'écrivain identitaire français Renaud Camus, Ligue de défense anglaise...

Les discours qui influencent ces terroristes blancs antisémites, antimusulmans et anti-immigrés ont été aussi bien tenus par des dirigeants de partis d'extrême droite - qui ciblent le plus souvent les populations immigrées musulmanes présentent depuis plus de 50 ans en Europe - et des intellectuels identitaires - écrivains pamphlétaires et journalistes partisans - qui sont de plus en plus proches des premiers. C'est le cas d'Éric Zemmour avec Marion Maréchal, par exemple.

Un triptyque mortifère existe désormais : Intellectuels identitaires-dirigeants d'extrême droite-terrorisme (en groupes ou via des « loups solitaires »).


ALEXANDRE VICK
RésistanceS  Observatoire belge de l'extrême droite 


PLUS D'INFOS
SUR LE TERRORISME BLANC ?










Résistanceest aussi sur





© RésistanceS | Bruxelles | Dimanche 28 avril 2019