RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite | Jeudi 4 août 2016. Modif. : 5 août 2016. Nouveau lien : 10 août 2016 21 : 29
PRÉCISIONS
& ANALYSE –
Selon les services secrets belges, des membres des forces armées le
seraient également d'une organisation d'extrême droite d'origine
finnoise et païenne: les Soldiers of Odin. RésistanceS vous
propose son enquête sur ceux-ci et la réalité de leur implantation
en Belgique.
Ce
mercredi, deux journaux flamands, Het
Belang van Limburg
et Knack,
révèlaient que la Sûreté de l'Etat (SE) et le Service général
du renseignement et de la sécurité militaire (SGRS) ont enquêté
sur l'implantation dans notre pays des « Soldiers of Odin »
(SOO), une organisation paramilitaire d'extrême droite fondée en
Finlande.
Selon
les informations diffusées, quatre militaires de nos forces armées
seraient membres du « chapitre » belge (connue comme les
« Soldiers of Odin Belgium ») de cette
organisation.
Soldiers of Odin (SOO)
Qui sont-ils exactement ?
Ces « soldats » sont apparus en Finlande. Ils se manifestent pour la première fois en octobre 2015, à la frontière avec la Russie d'où proviennent de plus en plus de migrants, via une nouvelle filière de passage pour arriver en Europe.
Soldiers of Odin (SOO)
Qui sont-ils exactement ?
Ces « soldats » sont apparus en Finlande. Ils se manifestent pour la première fois en octobre 2015, à la frontière avec la Russie d'où proviennent de plus en plus de migrants, via une nouvelle filière de passage pour arriver en Europe.
Quels sont leurs objectifs ?
Les Soldiers of Odin affirment s'opposer à l'« afflux migratoire » et veulent « défendre les valeurs occidentales ». Ils ciblent en particulier leur combat sur la lutte contre ladite « islamisation de l'Europe ». Les attentats et attaques récents de l'Organisation de l'Etat islamique (Daesh) sur notre continent ont encore renforcé les SOO dans leurs objectifs.
Que font-ils pour y parvenir ?
A l'heure actuelle, cette organisation organise des patrouilles d'auto-défense dans les rues de villes et de communes de Finlande, pour les sécuriser contre les « réfugiés arrivés massivement », selon leur propagande. Leurs actions ressemblent fortement à celles d'une milice privée. Ce qu'ils démentent catégoriquement. Tout comme toute appartenance à l'extrême droite.
Sont-ils d'extrême droite ?
Le discours tenu par les SOO à propos des migrants et de l'Islam est identique à ceux de la nouvelle droite national-populiste et de l'extrême droite pure et dure. Leur dirigeant-fondateur est un dénommé Mika Ranta (29 ans). Avant de créer les Soldats d'Odin, il avait milité au « Suomen vastarintaliike » (Mouvement de résistance finnois), affilié à un réseau scandinave néonazi plus vaste actif sous le nom de Nordic Resistance Movement.
Pour la plupart, les Soldats d'Odin proviennent de milieux de supporters ultras de football, de clubs de motards et de groupes skinheads de tendance « NS » (national-socialiste / nazi-skine). Ils recrutent leurs affiliés dans les rangs de l'extrême droite traditionnelle et électorale. Avec l'augmentation dans la société de la xénophobie, du racisme et de la peur des musulmans, ils sont également rejoints par de simples citoyens, le plus souvent sans appartenance politique.
Les journaux Het Belang van Limburg et Knack informaient encore, ce 3 août, que nos services de renseignements civiles et militaires s'intéressaient également aux activités en Belgique de deux autres groupes d'extrême droite similaires : la section anversoise des Sons of Odin (les Fils d'Odin) et les Strijders van Thor (Combattants de Thor). D'origine norvégienne, les premiers s'autoproclament comme étant une nouvelle « confrérie viking ». Implantés aussi en Flandre, les seconds se présentent clairement comme un groupe de combat. Sur Facebook, 371 personnes en sont membres. Un chiffre artificiel permettant de gonfler les effectifs. Une analyse plus poussée de ces derniers démontre effectivement que peu d'entre-eux pour finir proviennent de Belgique. Parmi un de ces derniers, nous avons toutefois identifié Koen S., un activiste flamand de la Racial volunteer force (RVF), un réseau néonazi anglais implanté également, comme les Soldiers of Odin, en Belgique, aux Pays-Bas et en France (sur la RVF voir l'article de RésistanceS.be du 25 février 2014).
Mais pourquoi ces organisations d'extrême droite ont choisi les noms d'Odin et de Thor ?
Odin et Thor ?
Dans la mythologie païenne scandinave, en vigueur chez les Vikings, Odin et Thor sont des dieux. Le premier en était même le principal. Quant au second, il était le dieu de la foudre et du tonnerre. Les Sons of Odin affirment qu'ils s'inspirent des « attitudes et des perspectives de la vie des Vikings. ». En précisant : « Nous utilisons Odin pour honorer le passé des Vikings. Pour essayer le mieux possible de faire de même. ». Le logo des Soldiers of Odin est d'ailleurs une tête de viking.
En partie, cette culture religieuse est partagée par le courant radical de l'extrême droite européenne le plus active. Le paganisme nordique est alors défini comme étant la base des « religions des forêts » de l'Europe antique qui s'opposent, toujours de nos jours, aux « religions du désert » venant d'Orient : le judaïsme, le christianisme et l'islam. Cette mythologie religieuse avait déjà été reprise par la SS nazie, dans les années trente, et sera ensuite souvent une référence mythique et idéologique des néonazis.
Où sont-ils aujourd'hui implantés ?
Depuis les échos faits dans la presse finnoise et à l'étranger à l'occasion de leurs premières patrouilles organisées, les SOO ont essaimé ensuite dans d'autres pays. Une prolifération rapide, en quelques semaines, rendue possible grâce à Internet et une montée des sentiments xénophobes, racistes et anti-Islam en Europe.
Des « chapitres » (sections nationales) sont apparus dans plusieurs autres pays. Selon le site Internet de la branche hollandaise, consulté ce mercredi, il existerait au total vingt « chapitres » des SOO. Ils sont implantées dans les pays du Nord de l'Europe d'où proviennent les vikings (Finlande, Norvège, Suède et Danemark), sur les îles de l'Atlantique nord (Grande-Bretagne, Irlande et Islande), en Europe de l'Ouest (Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Suisse, Luxembourg et Malte) et d'Europe de l'Est (République tchèque, Pologne et Estonie), ainsi qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Australie.
La
notice anglophone des Soldiers of Odin sur Wikipédia la présente
comme étant devenue désormais une « internationale
antimusulmane ».
Les Soldats d'Odin en Belgique
Depuis quand ?
Avec les révélations de ce mercredi dans les journaux Het Belang van Limburg et Knack, le grand public a donc pris connaissance de l'existence en Belgique des SOO. Mais depuis quand ces Soldats d'Odin sont implantés dans notre pays ?
C'est au tout début de cette année que le journal RésistanceS.be a repéré l'apparition de son « chapitre belge ». Pour être plus précis, vue sa composition militante, il faudrait plutôt évoquer un « chapitre flamand ». Celui-ci est de création toute récente. Il a effectivement été mis sur pied en janvier de cette année.
Combien de membres ?
Son développement semble être fulgurant. En mars dernier, le nombre de membres du « groupe fermé » Facebook « Support Soldiers Of Odin Belgium Chapter » était de 215 membres. A la date d'aujourd'hui, ils sont au nombre de 586 personnes. Mais attention, il faut prendre ces chiffres avec beaucoup de prudence. En effet, tous ces membres ne sont pas des Belges. Beaucoup de ces « soldats » proviennent d'autres chapitres étrangers ou sont de simples facebookiens sans rattachement politique.
C'est par une analyse des photos publiées sur Internet que la force militante réelle de cette organisation peut être estimée avec plus de précision. En mai dernier, sur une photo proposée par un des responsables belges des SOO, sur son compte Facebook, prise à Bruges lors d'une sortie identifiable en rue (ils portent tous la veste ou le sweet du « chapitre belge » de l'organisation), seize membres figurent sur celle-ci. Avec l'hypothèse en plus qu'ils ne soient pas tous brugeois. Selon notre estimation, les soldats d'Odin en Belgique devraient regrouper pas plus d'une trentaine d'activistes. Dont certains dédoublent leur appartenance avec une autre organisation militante.
La phase d'implantation dans notre pays des SOO et leur structuration sont toujours en cours. Il s'agit donc encore d'un phénomène groupusculaire.
Liens avec l'extrême droite flamande ?
D'après notre enquête journalistique, ses initiateurs proviennent essentiellement de l'extrême droite radicale du Nord du pays. Le responsable flamand des SOO, David B., affirme avoir milité au Vlaams Belang. Comme membres ou sympathisants, certains sont d'ailleurs encore liés à des groupes bien connus : Voorpost, Autonome nationalisten Vlaanderen, Pegida-Vlaanderen... Parmi eux, il y a aussi des sympathisants du Vlaams Belang ou de plus petites initiatives national-flamandes locales, comme Forza Ninove.Le 10 mars dernier, le blog antifasciste Verzet-AFF, le partenaire flamand de RésistanceS.be, informait que les Soldiers of Odin s'étaient affiliés à un réseau européen d'extrême droite qui porte le nom d'European Liberty Coalition. Dans cette coalition européen de la liberté se trouve également la Dutch Self Defense Army (DSDA), un des nombreux groupuscules néonazis bataves. Selon Verzet-AFF, c'est la Vlaamse Verdedigings Liga (VVL, Ligue de défense flamande) qui représente la Belgique au sein de l'European Liberty Coalition.
Avec les révélations de ce mercredi dans les journaux Het Belang van Limburg et Knack, le grand public a donc pris connaissance de l'existence en Belgique des SOO. Mais depuis quand ces Soldats d'Odin sont implantés dans notre pays ?
C'est au tout début de cette année que le journal RésistanceS.be a repéré l'apparition de son « chapitre belge ». Pour être plus précis, vue sa composition militante, il faudrait plutôt évoquer un « chapitre flamand ». Celui-ci est de création toute récente. Il a effectivement été mis sur pied en janvier de cette année.
Combien de membres ?
Son développement semble être fulgurant. En mars dernier, le nombre de membres du « groupe fermé » Facebook « Support Soldiers Of Odin Belgium Chapter » était de 215 membres. A la date d'aujourd'hui, ils sont au nombre de 586 personnes. Mais attention, il faut prendre ces chiffres avec beaucoup de prudence. En effet, tous ces membres ne sont pas des Belges. Beaucoup de ces « soldats » proviennent d'autres chapitres étrangers ou sont de simples facebookiens sans rattachement politique.
C'est par une analyse des photos publiées sur Internet que la force militante réelle de cette organisation peut être estimée avec plus de précision. En mai dernier, sur une photo proposée par un des responsables belges des SOO, sur son compte Facebook, prise à Bruges lors d'une sortie identifiable en rue (ils portent tous la veste ou le sweet du « chapitre belge » de l'organisation), seize membres figurent sur celle-ci. Avec l'hypothèse en plus qu'ils ne soient pas tous brugeois. Selon notre estimation, les soldats d'Odin en Belgique devraient regrouper pas plus d'une trentaine d'activistes. Dont certains dédoublent leur appartenance avec une autre organisation militante.
La phase d'implantation dans notre pays des SOO et leur structuration sont toujours en cours. Il s'agit donc encore d'un phénomène groupusculaire.
Liens avec l'extrême droite flamande ?
D'après notre enquête journalistique, ses initiateurs proviennent essentiellement de l'extrême droite radicale du Nord du pays. Le responsable flamand des SOO, David B., affirme avoir milité au Vlaams Belang. Comme membres ou sympathisants, certains sont d'ailleurs encore liés à des groupes bien connus : Voorpost, Autonome nationalisten Vlaanderen, Pegida-Vlaanderen... Parmi eux, il y a aussi des sympathisants du Vlaams Belang ou de plus petites initiatives national-flamandes locales, comme Forza Ninove.Le 10 mars dernier, le blog antifasciste Verzet-AFF, le partenaire flamand de RésistanceS.be, informait que les Soldiers of Odin s'étaient affiliés à un réseau européen d'extrême droite qui porte le nom d'European Liberty Coalition. Dans cette coalition européen de la liberté se trouve également la Dutch Self Defense Army (DSDA), un des nombreux groupuscules néonazis bataves. Selon Verzet-AFF, c'est la Vlaamse Verdedigings Liga (VVL, Ligue de défense flamande) qui représente la Belgique au sein de l'European Liberty Coalition.
Cette
VVL a pour origine les ligues de défense antimusulmanes créées
dans plusieurs pays européens, le plus souvent par des militants
d'extrême droite, suite à l'apparition en Grande-Bretagne, en 2009,
de l'English defense league (EDL), dont le terroriste raciste
d'ultra-droite Anders Breivik était proche (sur l'EDL et son
implantation en Belgique, lire l'article de RésistanceS du 6
septembre 2013).
A
l'heure actuelle en Flandre, c'est cette Ligue de défense flamande
qui est au coeur du scandale suscité par les propos racistes, suite
à la mort accidentelle au Maroc d'un jeune belgo-marocain, diffusés
sur sa page Facebook.
Existe-t-il
également du côté francophone, un « chapitre » des
Soldiers of Odin ? Sur le réseau social Facebook est apparu,
tout récemment, un groupe intitulé « Soldiers of Odin
Belgique support ». Son responsable est Michel P. qui s'y
présente comme étant un « sapeur
pompier ambulancier »,
habitant à Saint-Hubert. En mars dernier, il affirmait travailler en
étroite collaboration avec David B., le chef des SOO en
Flandre.
Parmi les sympathisants belges francophones des SOO, deux membres du mouvement Nation ont été repérés : Andy VDH. et Jonathan D. En février dernier, ils avaient été sévèrement condamnés, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, pour le tabassage d'un SDF. Andy VDH. et Jonathan D. sont membres d'une mouvance néonazie active au sein de Nation. Ils sont notamment en contact avec l'Europese weerstands beweging-Mouvement européen de résistance (EWB-MER). Malgré son nom ronflant, il s'agit d'un tout petit groupe néonazi païen sectaire, installé en Flandre essentiellement.
Une vieille connaissance figure encore dans la « galaxie francophone » de ces soldats, Patrick H. Membre de la direction du Front national belge, dans les années 1980, il avait ensuite fait scission, fondé le « Bloc Belge » et s'était allié avec les néonazis flamands du Nationaal front, conduit par un ancien chef du Vlaamse militanten orde (VMO).
Discours racistes de haine
Un sympathisant des SOO, habitant à Namur, publiait le 25 mars dernier sur la page de son profil FB, une photo du tueur de masse raciste Anders Breivik, avec le commentaire suivant : « Lui il avait compris depuis longtemps ». Le même individu - se présentant comme un nouveau « combattant templier » - revendiquait alors le droit de s'armer contre les ennemis de la Nation. Un autre commentaire tout aussi inquiétant a été découvert sur le mur des Soldiers of Odin Belgium, posté par l'un de ses sympathisants agissant sous le pseudo de « Krav Jaco » : « Vive les soldats d'Odin enfin des hommes qui bougent contre ces sous merde de muz ». Dans les écrits racistes, le mot « muz » désigne, de manière semi-codée, les musulmans.
Parmi les sympathisants belges francophones des SOO, deux membres du mouvement Nation ont été repérés : Andy VDH. et Jonathan D. En février dernier, ils avaient été sévèrement condamnés, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, pour le tabassage d'un SDF. Andy VDH. et Jonathan D. sont membres d'une mouvance néonazie active au sein de Nation. Ils sont notamment en contact avec l'Europese weerstands beweging-Mouvement européen de résistance (EWB-MER). Malgré son nom ronflant, il s'agit d'un tout petit groupe néonazi païen sectaire, installé en Flandre essentiellement.
Une vieille connaissance figure encore dans la « galaxie francophone » de ces soldats, Patrick H. Membre de la direction du Front national belge, dans les années 1980, il avait ensuite fait scission, fondé le « Bloc Belge » et s'était allié avec les néonazis flamands du Nationaal front, conduit par un ancien chef du Vlaamse militanten orde (VMO).
Discours racistes de haine
Un sympathisant des SOO, habitant à Namur, publiait le 25 mars dernier sur la page de son profil FB, une photo du tueur de masse raciste Anders Breivik, avec le commentaire suivant : « Lui il avait compris depuis longtemps ». Le même individu - se présentant comme un nouveau « combattant templier » - revendiquait alors le droit de s'armer contre les ennemis de la Nation. Un autre commentaire tout aussi inquiétant a été découvert sur le mur des Soldiers of Odin Belgium, posté par l'un de ses sympathisants agissant sous le pseudo de « Krav Jaco » : « Vive les soldats d'Odin enfin des hommes qui bougent contre ces sous merde de muz ». Dans les écrits racistes, le mot « muz » désigne, de manière semi-codée, les musulmans.
« Blanche
Europe », un site français d’information et d’analyse qui
défend un « nationalisme
sans concession »
au service de la « race
blanche »
(sic), mentionnait ce mercredi aux sujets des révélations sur ces
quatre militaires belges membres des SOO : « Le
harcélement professionnel, une spécialité des anti-blancs. Avoir
une armée profondément divisée racialement, comme c’est devenu
le cas en France : pas de problème ! Mais des soldats qui –
horreur – n’apprécient pas la destruction de leur pays ?
Intolérable ! ».
Des militaires membres des Soldats d'Odin ?
La
présence de militants d'extrême droite au sein des forces armées
belges n'est pas une nouveauté. Dans les années soixante, une
tendance national-catholique fascisante y était même fort active
autour du lieutenant-général
Émile Janssens.
Au sein du Front de la jeunesse, la plus important organisation
nationaliste des années septante, les militaires qui en étaient
membres se retrouvaient dans une structure semi-clandestine, le
« groupe M » (M pour militaire). Il existait aussi le
« groupe G » pour les frontistes venant de la Gendarmerie
royale de l'époque.
Dans les années quatre-vingt, des militaires de carrière, notamment
établis à l'Etat-major d'Evère, faisaient partie du WNP, une
organisation secrète néonazie.
Au milieu des années nonante, parmi les activistes du BBET (Bloed,
Bodem, Eer en Trouw), il y avait quelques militaires de carrière. Le
BBET était un groupe clandestin hitlérien préconisant la lutte
armée dans le cadre d'une « guerre
raciale »
qu'il souhaitait provoquer.
Comme déjà le WNP dans les années quatre-vingt et les Soldats d'Odin aujourd'hui, le BBET se revendiquait aussi de l'héritage religieux mythologique païen scandinave et germanique. C'est d'ailleurs toujours le cas de la bande de motards menée par Tomas B., l'ex-dirigeant du BBET et ancien militaire de carrière par ailleurs. Son club de moto se dénomme « Mjöllnir » qui dans la mythologie nordique était le marteau de Thor.
Les révélations de hier au sujet de quatre militaires membres des Soldiers of Odin Belgium ne sont donc pas étonnantes. Dans son enquête mener entre les mois de mars et avril, le journal RésistanceS.be avait déjà repéré dans la liste des affiliés revendiqués sur Facebook au moins trois militaires de l'Armée belges. L'un de ceux-ci s'affichait comme étant même membre des « spéciales forces » et un autre de l'armée de l'air.
Quel avenir pour les Soldats d'Odin en Belgique ?
L'implantation dans notre pays d'une section, d'une division ou d'un chapitre d'une organisation politique d'extrême droite ayant connu un certain succès à l'étranger n'est pas une nouveauté. Dans le milieu des années quatre-vingt, après les premiers succès électoraux du Front national français, un FN en Belgique avait été fondé sur son modèle. Par la suite, d'autres copies belges de mouvements implantés ailleurs en Europe sont apparues : les « divisons » flamande et wallonne de Blood& Honour (B&H), une organisation nazi-skine anglaise ; de Combat 18, une des dissidences de B&H ; de l'English defence League (EDL), du mouvement allemand des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Pegida) ; des Autonomes nationalistes, une mouvance de groupes néonazis provenant d'Allemagne et des Pays-Bas...
Dans la plupart des cas, ces versions belges ont été, très vite, caractérisées par l'appatrition de conflits internes, de rivalités entre ses leaders locaux, puis par leur division et leur éparpillement dans d'autres groupuscules. Dans la majorité des cas, on assiste alors à un phénomène éphémère.
Comme déjà le WNP dans les années quatre-vingt et les Soldats d'Odin aujourd'hui, le BBET se revendiquait aussi de l'héritage religieux mythologique païen scandinave et germanique. C'est d'ailleurs toujours le cas de la bande de motards menée par Tomas B., l'ex-dirigeant du BBET et ancien militaire de carrière par ailleurs. Son club de moto se dénomme « Mjöllnir » qui dans la mythologie nordique était le marteau de Thor.
Les révélations de hier au sujet de quatre militaires membres des Soldiers of Odin Belgium ne sont donc pas étonnantes. Dans son enquête mener entre les mois de mars et avril, le journal RésistanceS.be avait déjà repéré dans la liste des affiliés revendiqués sur Facebook au moins trois militaires de l'Armée belges. L'un de ceux-ci s'affichait comme étant même membre des « spéciales forces » et un autre de l'armée de l'air.
Les quatre militaires belges membres
des Soldats d'Odin, selon une information du journal La Dernière Heure, « ne sont pas les seuls à copiner avec des milieux extrémistes. "En
tout, 50 soldats sont concernés", confirme le cabinet du
ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA). Certains feraient
partie de groupe d’extrême droite, d’autres de groupes néonazis
ou salafistes ou encore des gangs de motards.
La Défense n’a pas souhaité confirmer la nature de ces groupuscules mais a affirmé que ceux-ci, ainsi que les 50 soldats en question, sont étroitement surveillés par la Sûreté de l’État et les services de renseignement de la Défense. ».
La Défense n’a pas souhaité confirmer la nature de ces groupuscules mais a affirmé que ceux-ci, ainsi que les 50 soldats en question, sont étroitement surveillés par la Sûreté de l’État et les services de renseignement de la Défense. ».
Quel avenir pour les Soldats d'Odin en Belgique ?
L'implantation dans notre pays d'une section, d'une division ou d'un chapitre d'une organisation politique d'extrême droite ayant connu un certain succès à l'étranger n'est pas une nouveauté. Dans le milieu des années quatre-vingt, après les premiers succès électoraux du Front national français, un FN en Belgique avait été fondé sur son modèle. Par la suite, d'autres copies belges de mouvements implantés ailleurs en Europe sont apparues : les « divisons » flamande et wallonne de Blood& Honour (B&H), une organisation nazi-skine anglaise ; de Combat 18, une des dissidences de B&H ; de l'English defence League (EDL), du mouvement allemand des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Pegida) ; des Autonomes nationalistes, une mouvance de groupes néonazis provenant d'Allemagne et des Pays-Bas...
Dans la plupart des cas, ces versions belges ont été, très vite, caractérisées par l'appatrition de conflits internes, de rivalités entre ses leaders locaux, puis par leur division et leur éparpillement dans d'autres groupuscules. Dans la majorité des cas, on assiste alors à un phénomène éphémère.
M.AZ
RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite
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NOUVELLE INFO EXCLUSIVE > 10 AOÛT 2016
Le journal RésistanceS.be poursuit son enquête sur l'implantation en Belgique des Soldats d'Odin.
A LIRE :
Une section « Flanders » des Soldats d'Odin active à Hal
© RésistanceS | Bruxelles | Jeudi 4 août 2016
NOUVELLE INFO EXCLUSIVE > 10 AOÛT 2016
Le journal RésistanceS.be poursuit son enquête sur l'implantation en Belgique des Soldats d'Odin.
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