RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite | Lundi 30 mai 2016 - 12 : 43
Modification :
Mardi 31 mai 2016 à 09:13]
INFO
EXCLU – Avec
des dirigeants du Vlaams Belang, l'essayiste « libertaire »
Jean Bricmont a participé à une conférence à Bruxelles d'Alain de
Benoist, le « gourou » du groupement qui édite
« Eléments pour la Civilisation européenne ».
Désormais, cette revue phare de la « Nouvelle Droite »
est en vente dans les librairies du royaume.
Il
y a quelques jours, dans un hôtel très luxueux de Bruxelles, une
conférence avait lieu à l'occasion de la diffusion en librairie, à partir de ce mois, dans notre pays de la publication française « Eléments pour
la Civilisation européenne ». Soit la revue du GRECE,
c'est-à-dire le Groupement de recherche et d'études pour la
Civilisation européenne.
Alain de Benoist à Bruxelles
Ce
GRECE est le pilier-fondateur, en 1969, de ladite « Nouvelle
Droite », une initiative d'une des fractions nationalistes la
plus radicale des années 1960 (elle avait participé au soutien à
l'OAS notamment). But du groupement en question : dédiaboliser, par
un travail « méta-politique », le mouvement d'extrême
droite pro-européen. Et fonder, après l'échec de l'option
para-militariste, un nouveau logiciel pour sa prise du pouvoir, via
une version droitiste du « combat culture » de Gramsci,
le leader communiste italien.
A l'occasion de cette conférence bruxelloise, le « gourou » du GRECE, Alain de Benoist, avait personnellement fait le déplacement depuis Paris, comme orateur, pour y parler des « droits de l'homme en questions ». Le thème de son dernier livre.
A l'occasion de cette conférence bruxelloise, le « gourou » du GRECE, Alain de Benoist, avait personnellement fait le déplacement depuis Paris, comme orateur, pour y parler des « droits de l'homme en questions ». Le thème de son dernier livre.
Il
s'agissait aussi de la première conférence organisée par un
nouveau venu dans le paysage politico-littéraire, le Cercle Pol
Vandromme, du nom d'un écrivain belge, provenant du socialisme
gestionnaire qui sera ensuite particulièrement adulé par l'extrême
droite intellectuelle, tendance « célinienne ».
L'état-major du Vlaams Belang présent
Dans
la salle de cet hôtel, une centaine de personnes, à l'allure bon
chic bon genre, y étaient placées, selon l'organisateur. Parmi
elles se trouvaient des « parlementaires
et fonctionnaires européens »,
mais aussi des amis belges de toujours de la revue du GRECE, comme
d'anciens ou actuels dirigeants du Vlaams Belang (VB) : Francis Van
den Eyden, Koen Dillen et même le bien connu Patrick Sessler, le
tenancier d'un stand « révisionniste » à la Foire du
livre de Bruxelles en 1989 pour le compte du Parti des forces
nouvelles (PFN), qui deviendra l'un des secrétaires généraux du
Front national belge (FN).
Autres dirigeants du VB également là lors de la prestation bruxelloise du chef du GRECE, et pas des moindre : Philip Claeys et Tom Van Grieken, respectivement député européen de 2003 à 2014 et président actuel du parti d'extrême droite flamand. Par ailleurs quelques vieilles figures de la « Nouvelle Droite » (ND) belge ont encore manifesté leur soutien à la conférence d'Alain de Benoist. C'est le cas de Ralf Van den Haute, éditeur d'une revue néo-droitiste dans les années 1980, et de Georges Hupin, le responsable du GRECE-Belgique dans les années 1970.
Jean Bricmont aussi présent !
Dans la même salle et pour la même conférence, l'essayiste « libertaire » Jean Bricmont avait aussi fait le déplacement pour écouter Alain de Benoist. Notre compatriote prendra d'ailleurs à cette occasion la parole. Pour y apporter la controverse ? Depuis plusieurs années, ce professeur de physique de l'Université catholique de Louvain est au coeur de polémiques variées suite à son soutien pour la liberté d'expression sans limités et ses prises de défense en particulière de celles de personnalités d'extrême droite : le politicien Jean-Marie Le Pen, les négationnistes Vincent Reynouard et Robert Faurisson ou encore l'humoriste raciste Dieudonné.
Autres dirigeants du VB également là lors de la prestation bruxelloise du chef du GRECE, et pas des moindre : Philip Claeys et Tom Van Grieken, respectivement député européen de 2003 à 2014 et président actuel du parti d'extrême droite flamand. Par ailleurs quelques vieilles figures de la « Nouvelle Droite » (ND) belge ont encore manifesté leur soutien à la conférence d'Alain de Benoist. C'est le cas de Ralf Van den Haute, éditeur d'une revue néo-droitiste dans les années 1980, et de Georges Hupin, le responsable du GRECE-Belgique dans les années 1970.
Jean Bricmont aussi présent !
Dans la même salle et pour la même conférence, l'essayiste « libertaire » Jean Bricmont avait aussi fait le déplacement pour écouter Alain de Benoist. Notre compatriote prendra d'ailleurs à cette occasion la parole. Pour y apporter la controverse ? Depuis plusieurs années, ce professeur de physique de l'Université catholique de Louvain est au coeur de polémiques variées suite à son soutien pour la liberté d'expression sans limités et ses prises de défense en particulière de celles de personnalités d'extrême droite : le politicien Jean-Marie Le Pen, les négationnistes Vincent Reynouard et Robert Faurisson ou encore l'humoriste raciste Dieudonné.
Dans son numéro de janvier 2014 (n° 154), la revue « Eléments » avait proposé à ses lecteurs un entretien avec le même Bricmont sur « la cause de la liberté d'expression ». Ce n'était pas la première fois, ni la dernière, que l'intellectuel belge accordait une interview à un média d'extrême droite pour exprimer son positionnement personnel sur la liberté d'expression, une critique des mouvements antifascistes, une attaque contre la « religion de la Shoah » ou une critique mesurée des droits de l'homme.
Parti populaire et Renaissance européenne
L'arrivée dans les librairies en Belgique du journal « Eléments pour la Civilisation européenne » fut enfin également saluée par Tatiana Hachimi, un des piliers bruxellois du Parti populaire, la formation populiste de l'avocat d'affaires Mischaël Modrikamen.
Des « éléments » d'une grande utilité pour la défense de la « Civilisation européenne » (dans les années 1960, ils parlaient de « défense de l'Occident chrétien ») ? Le but de la revue du GRECE est, d'être, selon sa propre présentation, « une revue ouverte à tous ceux qui réfléchissent aux conditions d'une renaissance de la civilisation européenne à l'ère de la mondialisation. ». Dont acte.
SIMON
HARYS
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