Le groupe d’extrême droite Égide poursuit sa tentative d’implantation en Wallonie

RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite  | Mardi 26 avril 2022 | 17 h 26

Action d’Égide dans le Hainaut, en décembre dernier Photo Facebook




 

NOUVELLE GÉNÉRATION ? | Divisée, l’extrême droite wallonne est totalement groupusculaire. Forte partout dans le reste de l’Europe, dans le sud du pays, elle n’a plus aucun élu. Néanmoins, de nouveaux activistes se mobilisent et s’organisent dans de nouvelles structures militantes. C’est le cas d’Égide Belgique. Ce groupuscule très élitiste issu de Génération identitaire Belgique était présent ce week-end à Liège | RADIOSCOPIE

 

Depuis plusieurs années, l’extrême droite belge francophone est totalement atomisée et réduite comme peau de chagrin. Cependant, une « nouvelle génération » identitaire de jeunes activistes est récemment apparue en Wallonie, en dehors des structures plus connues. C’est le cas des « Bourguignons en Belgique » (revoir RésistanceS du 11 février 2022). Mais aussi du « collectif identitaire Égide ».

 

 

« Égide Belgique » est apparu sous ce nom en mai 2021. Essentiellement implanté dans la région liégeoise, il rassemble quelques jeunes identitaires, nationalistes belges (unitaristes) et royalistes. Égide proclame notamment qu’il est « l'unique mouvement identitaire belge souhaitant défendre sa culture, son patrimoine, ses frontières, son environnement et l'héritage helléno-chrétien dont nous sommes les garants ».

 

Génération identitaire Belgique

À son origine, il se trouve une tentative d’implantation en Belgique, en janvier 2021, du mouvement français Génération identitaire, avec le soutien du Parti national européen (PNE), depuis lors intégré dans la nouvelle formation lepéniste wallonne Chez Nous (RésistanceS du 1er juin 2022).

 

Après quelques collages d’affiches à Liège et l’acquisition d’un nom de domaine sur Internet, l’implantation de Génération identitaire Belgique avorta après la dissolution, en mars 2021, par le gouvernement français de sa « maison-mère ». 

 

Adhésion élitiste

Depuis, les jeunes activistes identitaires agissent sous le nom d’« Égide Belgique ». Ses membres sont essentiellement des étudiants de hautes écoles, d’universités ou diplômés tout récemment. La procédure d’adhésion est très sélective. Organisant des activités en pleine nature pour sa dizaine d’affiliés, le groupe organise également des distributions de tracts de présentation d’Égide. Ce fut le cas en été dernier à Bruxelles et plus récemment à Charleroi et Namur. Ce week-end, une distribution de tract a été faite dans les rues de Liège.

 

À l’heure actuelle, « Égide Belgique » a établi des contacts avec d’autres militants et groupes d’extrême droite : les anciens dirigeants du PNE, le Cercle Pol Vandromme, des ex-membres des Listes Destexhe, le parti lepéniste wallon Chez Nous et le journaliste nationaliste liégeois Lionel Baland, proche de l’association Valeurs nationales (revoir RésistanceS du 10 avril 2020). Avec le reste de l’extrême droite francophone (l’Éveil, En Colère, Nation, Rassemblement populaire wallon...), l’orientation idéologique et le côté élitiste d’Égide sont à l'opposé.

 

Malgré ses affirmations, la popularité d’Égide reste plutôt limitée pour l’instant et depuis près d’un an et demi d’existence. À la date de cet article, seuls 134 personnes étaient abonnés à sa page ouverte sur Facebook. Il devra encore distribuer beaucoup de tract et se développer sur les réseaux sociaux pour réellement apparaitre comme une « nouvelle génération » identitaire en Belgique francophone. Et s’y faire une place dans son microcosme.

 

KERIA AKYMANIEN

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