Énième conflit interne dans l’extrême droite francophone

RésistanceS Observatoire belge de l'extrême droite  | Bruxelles | Dimanche 4 octobre 2020 | 14 : 30





Ce samedi en fin de soirée, Julien D’Alessandro, le nouveau co-dirigeant de la Droite conservatrice (DC), un groupuscule wallon pro-Vlaams Belang, annonce son départ de celui-ci. Juste deux semaines avant son arrivée au sein de la DC où il en étant rapidement devenu, caractérisé par un certain don en communication, la figure de proue sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, il écrit : « Je ne suis désormais plus le porte-parole de la Droite Conservatrice », sans plus. Dans une vidéo de onze minutes jointe à son commentaire, Julien D'Alessandro explique les tensions internes actuelles. Elles auraient pour base une autre de ses vidéos à propos de l'homosexualité qui n'aurait pas plu à la « hiérarchie ».

Il y a une heure, celle-ci s'est exprimée sur Facebook. Les raisons de son départ ont été sommairement expliquées par Valéria Appeltants, la présidente-fondatrice de la DC. À la base de son « licenciement » (sic) de cette dernière, le parti aurait été informé d’un dossier de harcèlement sur des femmes. Pour cette raison, Appeltants écrit : « Je tiens particulièrement à vous présenter mes excuses de mettre affichée publiquement n'étant pas au courant des antécédents du porte-parole de notre parti. »

Quant au désormais ex-porte-parole très éphémère de la DC, il s’est engagé à poursuivre son combat politique en restant « toujours impliqué à 100% à [se] battre contre la Gauche, et ce Gouvernement Polly Pocket ! ». Il précise, de façon très sérieuse : « ça me plairait énormément de faire partie du Vlaams Belang Brussel, je suis prêt à déménager en Flandre ou sur Bruxelles pour obtenir ce poste si il le faut. Il est hors de question que je laisse le pays couler avec la gauche, je continuerai à militer pour briser ce cordon sanitaire jusqu'à mon dernier souffle... ».

Règlement de compte
Bernard De Smet, le pseudonyme utilisé par D'Alessandro sur Facebook, a annoncé ce dimanche après-midi qu'il allait passé à la contre-offensive contre la présidente de la DC, notamment via un groupe qui vient d'apparaitre sur le réseau social : « Une Wallonne qui déteste les Wallons ».

Il est précisé sur un style bien menaçant et en majuscule : « VALÉRIE APPELTRANS, PRÉSIDENTE DE LA DROITE CONSERVATRICE, 1ER VOLET.  LE RESTE VA FAIRE TOMBER TOUS SES ACCORDS AVEC LE VLAAMS BELANG, LA FLANDRE. TA CARRIÈRE POLITIQUE S'ARRÊTE LÀ VALOCHE... QUI S'Y FROTTE S'Y PIQUE. » Le groupe en question accueille déjà quelques commentaires s'en prenant de manière radicale à Appeltants. 

Cette nouvelle affaire est la confirmation de l’instabilité interne permanente de la Droite conservatrice en général (la majorité de ses « cadres » affichée dans l’organigramme publié sur son site en mars dernier a depuis rapidement disparu), de l’extrême droite francophone en particulier.

 

SIMON HARYS
RésistanceS Observatoire belge de l'extrême droite 

 


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