RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite | Dimanche 24 avril 2016
SANS
ÊTRE REVU ET CORRIGÉ
–
Pilier de la propagande de la mouvance de la droite nationaliste des
années trente, l'antisémitisme reste encore de nos jours cultivé
et exploité au sein de l'extrême droite actuelle. – NOUVEL
EXEMPLE
L'antisémitisme
est toujours une « valeur refuge » dans les mouvements
d'extrême droite, comme nous le montre ce visuel ci-dessus diffusé,
il y a quelques jours, sur le mur Facebook des Nationalistes
autonomes Wallonie. Digne des caricatures de la propagande anti-juive
nazie ou national-catholique française du début du siècle dernier,
cette illustration représente le massacre d'enfants palestiniens
par Israël. L'antisionisme est ici détourné pour pouvoir continuer
l'entretien de l'antisémitisme intrinsèque de l'extrême droite
radicale. Comme l'islamophobie a été investi par cette même droite
extrême pour poursuivre l'exploitation du racisme ambiant de sa base
électorale.
« Protéger
la race de nos ancêtres »
Les
Nationalistes autonomes Wallonie (NAW) représentent un petit groupe
d'activistes ouvertement
« national-socialiste » (nazi) dont l'objectif est
notamment de « protéger
la race de nos ancêtres et de dénoncer les dangers du
multiculturalisme »
(sic). Ce groupe est
tout à fait groupusculaire : il ne regroupe environ pour
l'instant que cinq militants. Mais il est très actif et gagne de
plus en plus de sympathisants au sein de la mouvance nationaliste et
identitaire wallonne. Les NAW ont aussi développé des contacts avec
des néonazis flamands, hollandais et français.
Le groupe
des NAW est apparu en juillet dernier, dans la province de
Liège, avec le soutien des Autonome nationalisten Vlaanderen (ANV),
son pendant flamand actif depuis quelques années dans la région
bruxelloise et à Anvers. Le groupe NAW est animé par un jeune - et
nouveau - militant, Axel N., le fils de Christian N., responsable
liégeois, dans les années 1990, du Front national belge, puis
membre de la direction de REF (le mouvement pour le référendum), un
groupuscule qui avait adopté un style politique rappelant celui de
REX, le parti de Léon Degrelle, actif dans les années de
l'entre-deux-guerres.
Antisémitisme,
une habitude ?
En
coulisses, les NAW sont d'ailleurs encadrés par trois anciens
« cadres » de REF, comme l'avait révélé en janvier le
journal d'investigation RésistanceS [voir
ici]. Mais également alors avec un certain Serge C., un
des responsables de NATION. Le responsable bruxellois en personne,
Eddy D., de ce mouvement « national-solidariste » fondé
en 1999 – auquel aurait dû faire partie REF - est lui aussi
directement en relation politique avec ces néonazis nationalistes
autonomes de Wallonie.
Pour
qui l'antisémitisme reste un combat toujours nécessaire à mener de
nos jours. Un soucis pour Hervé Van Laethem, le dirigeant-fondateur
de NATION ? Ou une habitude ?
SIMON
HARYS
RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite
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