RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite | Dimanche 15 novembre 2015 – Modifications : 17 novembre, 2 et 31 décembre 2015 - Rectificatif : 17 février 2016
INFO
EXCLUSIVE DE RESISTANCES - Trop
vite déclaré disparu par ses nombreux pourfendeurs, ce samedi, à
Fleurus, le Front national belge (FN-Belge) a fêté ses trente ans
d'existence. Encore groggy de ses crises internes, le parti d'extrême
droite annonce sa « résurrection »
qui devrait se confirmer aux prochaines élections de 2018 et 2019.
Plusieurs
anciens députés régionaux, conseillers communaux et provinciaux et
en « vedette américaine », le docteur Daniel Féret, son
président-fondateur, y étaient. Le journal RésistanceS aussi –
RECIT & REPORTAGE PHOTO.
En
2012, la patronne-héritière du Front national français, Marine Le
Pen, entamait des actions judiciaires pour mettre fin à l'aventure
frontiste dans notre pays. Celle-ci avait débuté en 1985 avec la
création d'une asbl au nom sans équivoque : Front
national-Nationaal front (FN-NF). Son fondateur était le docteur
Daniel Féret, ex-candidat libéral, puis dirigeant de l'Union pour
une nouvelle démocratie (UND), un groupuscule poujadiste et raciste
du début des années 80. Rejoint par divers autres petits groupes
d'extrême droite, à ses débuts, le FN-NF va bénéficier de succès
encourageants, avec l'élection d'un député fédéral (en 1991), de
nombreux élus communaux (en 1994), d'un sénateur (en 1995)... Les
bastions frontistes se développent dans les communes bruxelloises de
Schaerbeek (9,5 % en 1994), d'Anderlecht (plus de 13 %) et de
Molenbeek (16,6 %), ainsi que dans les communes wallonnes de
Charleroi (10,5 %) et de La Louvière (14,4 %).
L'ère
des clans
En
1999, l'extrême droite connait cependant son premier reflux
électoral. La cause : les crises de rivalité à répétition
qui ravagent le FN de l'intérieur, mais également les campagnes
antifascistes efficaces qui freinent son développement. Ce
retournement de situation provoque rapidement son atomisation. Les
frontistes se divisent en plusieurs clans antagonistes, concurrents
et violemment hostiles. Comme dans les années 1960-1970, l'ère de
la groupusculisation est de retour au sein de l'extrême droite belge
francophone.
Très
vite après sa prise de la présidence du FN français (janvier
2011), Marine Le Pen décide de tirer un trait final sur l'existence
de toute trace de son parti en Belgique où son allié local est le
Vlaams Belang, royalement opposé au FN belge dans la capitale.
Considérant nos frontistes comme des bons à rien – et
certainement aussi comme des mauvais en tout - elle enclenche des
poursuites judiciaires devant les tribunaux pour aboutir à la
liquidation totale de ceux qui se revendiquent encore du FN belge.
Son but est d'interdire en Belgique l'utilisation du nom de son
parti, de ses initiales et de son emblème (la flamme tricolore).
Cette offensive se transforme très vite en saga judiciaire
constituée de multiples épisodes. Plusieurs victoires sont
obtenues : entre autres le FN belge ne peut pas se présenter
aux élections législatives et régionales de 2014., Cependant,
cette interdiction est aujourd'hui suspendue
suite à l'action devant la cour d'Appel de l'asbl fondatrice du
Front national belge. L'affaire sera plaidée en février prochain.
En
résumé : contrairement à ce qui a été martelé par le FN
français et son avocat belge (aujourd'hui assistant parlementaire de
la formation d'extrême droite au Parlement européen, comme le
révéla
en septembre dernier RésistanceS),
le FN-Belge existe toujours. Et rien ne garantit son interdiction par
la justice dans les mois qui viennent. C'est d'ailleurs encouragé
par cette heureuse perspective, que le dernier carré du FN encore
aujourd’hui en vie dans notre pays vient d'organiser des festivités
pour ses trente ans d'existence.
Réuni dans la salle du Phénix, à Fleurus, le FN-Belge a annoncé son prochain retour aux élections en 2018 et en 2019 © Photo RésistanceS - Bart Lemmens. |
La fête d'anniversaire a eu lieu ce samedi 14 novembre, à Fleurus. Normal. Cette petite commune populaire du Hainaut, dans le nord-est de la ville de Charleroi, est le fief du noyau dirigeant du FN « canal historique ». Lors du dernier scrutin pour le renouvellement de son conseil communal, en octobre 2012, il s'était présenté sous le nom de LEPEN, les initiales de la Ligue européenne, patriotique, égalitaire et nationaliste ». Résultat : plus de 7 % des voix et un élu. Les autres conseillers communaux siègent dans les environs immédiats : deux à Charleroi et un à Châtelet.
Pour
fêter trente ans de combat politique, une quarantaine de frontistes
- sur plusieurs centaines d'affiliés revendiqués - ont fait le
déplacement jusque dans l'arrière salle du café Le Phénix.
Certains y sont venus en famille, parents accompagnés de leurs
enfants et parfois même d'un grandparent, sans oublier un animal
domestique pour un jeune couple. Le frontisme se vit en clan. Un SO
(service d'ordre), musclé et encadré par un ancien policier,
veillait au grain, après avoir filtré scrupuleusement les entrées
pour éviter la « pénétration
d'éléments nuisibles, comme les naze-broques du groupuscule néonazi
Nation », informe un
membre du FN.
Parmi les présents, il y avait d'anciens
mandataires de la belle époque, au temps où le parti récoltait un
certain succès de foule : les ex-députés régionaux de
Charleroi Alain Sadaune et Jean-Pierre Borbouse, la conseillère
provinciale « honoraire »
Denise Vander-Schueren... Au temps de l'implosion du parti, certains
d'entre eux l'avaient quitté pour suivre l'une de ses multiples
dissidences (Bloc wallon, FN « réformateur », Wallonie
d'abord...), avant d'y revenir officiellement aujourd'hui. Dans un
esprit de famille, mâtiné néanmoins d'hypocrisie. L'un ou l'autre
sont, comme nous avons pu le constater, restés en froid. Du coup,
durant la fête, on observe des regards en chien de faïence ainsi
que des formules de politesse non déclamées pour se saluer.
Elément
fédérateur, en véritable « vedette américaine », le
docteur Daniel Féret, le président-fondateur du FN, a fait « un
déplacement de près de 6.000 kilomètres pour assister aux
festivités ». Retiré
de la vie politique depuis 2009, il s'est réfugié dans le sud de la
France et effectue, pour gagner sa vie, des missions médicales à
l'étranger, notamment au Cameroun. Malgré ses ennuis judiciaires,
les survivants des bonnes années frontistes lui sont restés
fidèles. Un premier constat : chaussé de mocassin sans
chaussettes, malgré l'humidité de ce samedi d'automne, tout de
blanc vêtu pour endosser les allures d'un Eddy Barclay du
nationalisme, Féret a pris un sérieux coup de vieux. Il est à
peine reconnaissable à la tribune des orateurs du meeting
d'anniversaire.
© RésistanceS |
Loges
maçonniques et lobbies bancaires
Le
meeting des trente ans du FN – et de sa « résurrection »
(sic) - a débuté sous les auspices d'Alain Sadaune, transfuge du
PS au milieu des années 90, puis l'un des députés frontistes au
Parlement wallon de 1995 à 1999. Au programme : une minute de
silence en hommage aux morts des attentats commis, la veille, à
Paris par trois commandos terroristes envoyés par Daesh. Ce bain de
sang tombe à pic. Il est une véritable aubaine pour ces
spéculateurs de l'islamophobie ambiante.
Le second orateur invité à discourir, Jean-Pierre Borbouse (photo ci-dessus), scande tout de go pour échauffer sa voix : « Malgré le tsunami de mésententes qui a secoué notre parti, nous sommes toujours là. Et toujours debout ! ». L'ex-député régional proclame ensuite : « Notre Front, c'est avant tout un sentiment de révolte contre les inégalités, un rassemblement pour la défense de notre culture. ». Cette dernière est, selon ses croyances politiques, notamment menacée directement par « le métissage de notre population » qui provoquera « une guerre démographique, culturelle et religieuse. » Les batailles contre l'islamisation seront donc des plus rudes: « Ils veulent voiler notre société, allonger les robes des dames et fermer les établissements qui vendent de l'alcool ». Mais ce qui est encore plus grave pour Borbouse : « Nos politiciens, nos syndicats, nos enseignants, toujours soucieux du politiquement correct, obéissent aux loges maçonniques et aux lobbies économiques ou bancaires. »
Le second orateur invité à discourir, Jean-Pierre Borbouse (photo ci-dessus), scande tout de go pour échauffer sa voix : « Malgré le tsunami de mésententes qui a secoué notre parti, nous sommes toujours là. Et toujours debout ! ». L'ex-député régional proclame ensuite : « Notre Front, c'est avant tout un sentiment de révolte contre les inégalités, un rassemblement pour la défense de notre culture. ». Cette dernière est, selon ses croyances politiques, notamment menacée directement par « le métissage de notre population » qui provoquera « une guerre démographique, culturelle et religieuse. » Les batailles contre l'islamisation seront donc des plus rudes: « Ils veulent voiler notre société, allonger les robes des dames et fermer les établissements qui vendent de l'alcool ». Mais ce qui est encore plus grave pour Borbouse : « Nos politiciens, nos syndicats, nos enseignants, toujours soucieux du politiquement correct, obéissent aux loges maçonniques et aux lobbies économiques ou bancaires. »
Le FN de Marine Le Pen, hier parti-frère, aujourd'hui
adversaire politique, n'est aucunement épargné dans le discours du
dirigeant du FN-Belge : « Ce
qui nous oppose au FN français ? C'est le souverainisme
national qu'il préconise. » Contre celui-ci, le Front belge défend « la
souveraineté européenne. »
En
coulisses, Jean-Pierre Borbouse insistera ensuite sur l'influence
évidente dans son discours des théories du belge Jean Thiriart
(1922-1992), l'un des principaux idéologues du nationalisme européen
et dirigeant-fondateur de Jeune Europe (JE). Daniel Féret, selon sa
biographie officielle, aurait appartenu lui-même à cette
organisation fondée en Belgique, en 1962, pour ensuite s'implanter
ailleurs sur le continent européen. Dans sa jeunesse, Borbouse, pour
sa part, milita dans les rangs du Parti communautaire-national
européen (PCN), une micro-formation politique créée à Charleroi
en 1984 et héritière légale de JE de Thiriart.
© RésistanceS |
La
guerre civile a commencé
Après
Jean-Pierre Borbouse, c'est Daniel Féret en personne qui s'installe
derrière le pupitre pour s'adresser aux supporters et dirigeants du
parti. En entrée, il sert une longue introduction mâtinée d'une
histoire, celle du peuple antique des Goths, un récit métaphorique
pour conclure que « les
temps actuels confirment la guerre civile à venir. ».
Sousles traits d'un mage, l'ancien président du FN, qui fut aussi
son député européen de 1994 à 1999, déclare : « Comme
je l'avais déjà écrit il y a plus de vingt ans, nos enfants vont
connaitre une guerre civile. Elle a d'ailleurs déjà débuté dans
nos rues. Alors, c'est à vous de vous battre. Il faut se lever et
combattre. Il faudra gagner cette guerre. Même si des batailles ont
déjà été perdues, cette guerre est loin d'être terminée. Il
faudra la poursuivre. Il vous faudra beaucoup de courage pour vaincre
l'ennemi. Pour cela, il faudra provoquer une révolution. »
Pour la
survie du peuple, Daniel Féret n'a plus aucun espoir dans l'Etat
belge. Il a dit ce samedi : « Nous
savons fort bien qu'un jour ou l'autre, la Belgique va définitivement
disparaitre après son éclatement. C'est alors que la Wallonie devra
courageusement prendre en main son destin. Sans Bruxelles ! Que
faire alors d'elle ? Bruxelles est perdue puisqu'elle
n'appartient plus aux Bruxellois mais aux arabophones et aux
turcophones. La seule solution pour sauver la capitale est qu’elle
devienne flamande. C'est pour cette raison que je me réjouis des
victoires électorales de la N-VA. »
Hier
nationaliste belge convaincu, Féret préconise aujourd’hui un
nationalisme européen défensif et exclusif, comme son mentor Jean
Thiriart (déjà évoqué plus haut dans cet article). « Ce
n'est plus la Belgique qu'il faut défendre, mais l'Europe. Il faut
construire l'Europe. Aimez l'Europe. Faire de l'Europe une grande
Nation. Pour cela, il faudra un leader. Hélas, il n'y en a pas. Ah
oui, il en existe un : il s'appelle Vladimir Poutine. Ce sont
nos frères de l'Est qui nous apporteront le salut. »
En
2008, le journal RésistanceS avait déjà divulgué en
exclusivité les liens du dirigeant de l'extrême droite belge avec
celle agissant à Moscou.
Gol et Happart
Le
président du Front national de 1985 à 2009 a profité de l'occasion
pour taper, à nouveau, sur l’homme qui fut jadis son obsession dans
la catégorie des « pires ennemis » : Jean Gol. De
cet ancien ministre libéral de l'Intérieur d'origine juive, Daniel
Féret avait déjà dit lors de son discours prononcé à la première
fête des « Noirs-Jaunes-Rouges », en 1989 à Bruxelles :
« Si. M. Gol se conduit en
valet du grand capital cosmopolite, ce n'est pas du tout incompatible
avec sa formation. La haute finance internationale et le communisme
ont toujours fait bon ménage et je ne pense pas qu'un enfant
adultérin de Karl Marx et du banquier Rothschild puisse témoigner
beaucoup d'amour pour la Nation belge. »
(1).
Daniel Féret termine son discours aux trente ans de son
entreprise politique en prenant le plaisir de rappeler ses liens de
jadis avec José Happart, alors leader paysan de Fourons, lvillage
wallon rattaché à la Flandre, qui rejoindra ensuite le Parti
socialiste. « José
Happart était venu nous voir à l'époque. Nous avions beaucoup de
convergences idéologiques communes. Happart était alors un
véritable nationaliste wallon partisan d'une Europe forte, comme
nous. Mais il a pour fini choisi de s'assurer une carrière plus confortable au PS »,
révèle Féret, un sourire narquois au coin des lèvres (2).
© RésistanceS |
Après
les paroles belliqueuses du désormais président d'honneur du parti
d'extrême droite, c'est Salvatore Nicotra, bientôt
âgé de 40 ans,
qui eut le mot de la fin. Président actuellement empêché du
FN-Belge pour des raisons de décisions judiciaires (suite aux
plaintes déposées contre lui par Marine Le Pen), il a sans aucun
souci endossé, ce samedi 14 novembre, l'uniforme de son leader
incontesté. Le Front, il y est monté dedans il y a plus de vingt
ans. Salvatore Nicotra, fils d'immigrés italiens, vivait alors à
Saint-Gilles. Il fut élu dans cette commune bruxelloise une première
fois en 1994. Depuis, émigré à Fleurus, il y représente son parti
au conseil communal.
S'arrimant
au pupitre avec détermination, il s'adresse à ses membres sur un
air décisif : « La
dernière fois que j'ai pu prendre la parole devant vous, ce fut lors
des vingt-cinq ans de notre parti. Depuis, nous avons dû subir les
foudres de Marine. Mais nous résisterons. En 2018, nous déposerons
plus de cinquante listes électorales en Wallonie. Les événements
tragiques en France présagent des scores de plus de 10 % pour nous.
L'année suivante, aux élections fédérales et régionales, la
véritable renaissance du FN se produira avec notre retour dans les
parlements. Nous pourrions récupérer nos députés et l'argent de
nos électeurs, 640.000 euros au total [de subventions publiques
annuelles], que l'Etat belge nous doit. Pour y parvenir, nous devrons
vaincre plusieurs défis : contre l'islamisme radical, le
terrorisme et pour pouvoir dire non aux migrants. »
Salvatore
Nicotra promet également de châtier comme il se doit, le moment
venu, « tous ceux qui
se sont enrichis sur notre dos et ont trahi le Front national. ».
Le premier dans sa ligne de mire est, sans le citer, « cet
avocat qui nous a empêché de nous présenter aux élections de 2014
en se prostituant pour le compte du FN français. Les comptes vont se
régler et chèrement ! ».
Pour démontrer la détermination retrouvée, le chef frontiste
annonce l'impression et la distribution de plus de 500.000 tracts
contre les réfugiés. L'objectif numéro un du FN-Belge est urgent :
« nous devons
récupérer toutes nos voix volées par le Parti populaire qui a
profité de notre absence en 2014. »
Ce Parti populaire (PP) de Michaël Modrikamen est un concurrent électoral que le FN redynamisé voudrait voir mis hors d'état de continuer à lui piquer des voix dans son cheptel électoral d'antan. Pour l'heure, Jean-Pierre Borbouse, chargé des relations extérieures du parti, s'est rendu tout récemment aux meetings du PP et à celui du Vlaams Belang en présence de Marine Le Pen, ainsi qu'à une assemblée du parti La Droite, une dissidence du PP conduite par Aldo-Michel Mungo (représentant belge aux Assises contre l'islamisation de l'Europe co-organisées à Paris par le Bloc identitaire français, un groupuscule issu de la mouvance nationaliste-révolutionnaire néo-fasciste).
Adepte de la stratégie de la patience, le FN-Belge compte bien se réimplanter durablement dans le paysage politique. Pour cela, il devra se réapproprier le leadership de la droite nationale en Wallonie. Un combat de longue à haleine qu'il est biendécidé à mener.
Ce Parti populaire (PP) de Michaël Modrikamen est un concurrent électoral que le FN redynamisé voudrait voir mis hors d'état de continuer à lui piquer des voix dans son cheptel électoral d'antan. Pour l'heure, Jean-Pierre Borbouse, chargé des relations extérieures du parti, s'est rendu tout récemment aux meetings du PP et à celui du Vlaams Belang en présence de Marine Le Pen, ainsi qu'à une assemblée du parti La Droite, une dissidence du PP conduite par Aldo-Michel Mungo (représentant belge aux Assises contre l'islamisation de l'Europe co-organisées à Paris par le Bloc identitaire français, un groupuscule issu de la mouvance nationaliste-révolutionnaire néo-fasciste).
Adepte de la stratégie de la patience, le FN-Belge compte bien se réimplanter durablement dans le paysage politique. Pour cela, il devra se réapproprier le leadership de la droite nationale en Wallonie. Un combat de longue à haleine qu'il est biendécidé à mener.
MANUEL
ABRAMOWICZ
Avec
Julien MAQUESTIAU et Bart LEMMENS
RésistanceS | Observatoire belge de l'extrême droite
LE FRONT NATIONAL BELGE A TRENTE ANS
REPORTAGE
PHOTO EXCLUSIF DE RESISTANCES
> Photos de Bart Lemmens pour RésistanceS
Dans la ligne de mire du discours de Jean-Pierre Borbouse : les loges maçonniques et les lobbies bancaires © Photo RésistanceS – B. Lemmens |
Daniel Féret : « La guerre civile a commencé ! » © Photo RésistanceS – B. Lemmens
|
Salvatore Nicotra : « Nous serons présents aux prochaines élections. Mais avant nous réglerons les comptes aux traitres de notre camp » © Photo RésistanceS – B. Lemmens |
Les membres du bureau politique du FN posent pour la photo de famille... recomposée. © Photo RésistanceS– B. Lemmens |
D'aveux de frontistes, les sandwichs jambon-beurre étaient excellents © Photo RésistanceS – B. Lemmes |
Au cours du cocktail des trente ans du FN-Belge, les conversations allaient bon train © Photo RésistanceS – B. Lemmens |
© Photo RésistanceS –
B. Lemmens
|
Daniel Féret avec le « colosse du Front » © Photo RésistanceS – B. Lemmens
|
La conseillère provinciale « honoraire » Denise Vander-Schueren
en pleine discussion © Photo RésistanceS – B. Lemmens |
Notes :
(1) Cité dans le livre « Les rats noirs – L'extrême droite en Belgique francophone », Manuel Abramowicz, éditions Luc Pire, Bruxelles, 1996.
(2) Les liens de Happart avec l'extrême droite nous avaient déjà été révélés par le journaliste du « Vif/L'Express » Serge Dumont. Ce rapprochement aurait été effectué par l'entremise d'Emile Lecerf, le rédacteur en chef du « Nouvel Europe magazine » et présenté comme le chef de l'« Orchestre noir » de l'époque, alors composé des radicaux du Front de la jeunesse et des courants droitistes du Parti social-chrétien (PSC), l'ancêtre du CDH, et du Parti réformateur libéral (PRL), pilier fondateur de l'actuel Mouvement réformateur. A la fin de sa vie, le même Lecertfavait pour finir rejoint les rangs du FN féretiste. Contacté par nos soins, José Happart a nié tout lien avec l'extrême droite belge. En 1997, dans un entretien avec RésistanceS, il avait déclaré : « Je crois [...] être un rempart contre l’extrême droite. Il suffit de voir combien ces derniers me haïssent [...]. Ma conception de la Démocratie, le combat que je mène pour elle depuis plus de trente ans ont suffisamment convaincu et démontré mes capacités à jouer ce rôle de rempart. » .
Rectificatif du 2 décembre 2014
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15 novembre 2015 - Rectificatif : 2 décembre 2015 |