RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite | Mercredi 30 septembre 2015
> REVUE DE PRESSE & PRESS-BOOK DE RESISTANCES
Qui
est le jeune président du Vlaams Belang (VB) ? Quelle est la
mission de Tom van Grieken (ci-contre en photo) ? Sa cible
désignée est clairement le parti « nationaliste
soft »
de Bart De Wever, la N-VA. Le journal La
Libre Belgique
a demandé à RésistanceS.be les raisons de ce choix. Qui s'intègre
dans la stratégie de la formation d'extrême droite pour récupérer
son électorat perdu.
Consacrant
un dossier sur la nature idéologique de la N-VA (Nieuw-vlaamse
Alliantie), le parti de Bart De Wever, fondé en 2001, sur les
cendres de la vieille Volksunie, La
Libre Belgique a
publié un article sur Tom van Grieken (TVG), le président du Vlaams
Belang (VB).
Pour
en brosser le portrait, le quotidien francophone a demandé l'avis de
Manuel
Abramowicz,
notre rédacteur en chef. Une très mauvaise nouvelle pour ceux qui
souhaitent nous faire taire.
Sourire
« pepsodent »
et nouveau visage
Pour
RésistanceS, TVG est clairement un antidote mis en circulation
par Filip Dewinter et Gerolf Annemans, les deux patrons historiques
du parti d'extrême droite nationaliste flamand, contre la N-VA.
D'orientation « nationaliste
soft »,
l'Alliance néo-flamande est un des acteurs de premier plan du
pouvoir, d'Anvers à la rue de la Loi.
Depuis
les élections communales de 2006, la formation « réformiste »
conduite par Bart De Wever est la principale raison du plongeon du VB
aux élections en-dessous de la barre des 10 %. Le parti identitaire
national-flamand devait donc impérativement passer à la
contre-offensive pour s'assurer une survie dans la paysage
politique.
Jeune (28 ans) et avec son sourire « pepsodent »,
TVG est le nouveau visage du vieux parti d'extrême droite, créé en
1978 sous le nom de Vlaams Blok. Sa mission : attirer les
ex-électeurs du VB qui ont coché le nom de la N-VA sur leur
bulletin de vote aux dernières élections, mais qui sont désormais
déjà déçus des compromissions du parti de De Wever concédées
pour participer au gouvernement fédéral. C'est pourquoi, le Vlaams
Belang se présente comme étant l'unique original d'une tendance
radicale pure et dure. L'enjeu est de taille. Coûte que coûte, il
doit récupérer le leadership du mouvement nationaliste flamand.
Pour y parvenir, le VB désigne la N-VA comme le principal traitre à
ce mouvement, comme jadis le fut la Volksunie (VU), lors du pacte
d'Egmont (*).
A l'heure actuelle, les derniers sondages - réalisés par des médias d'information - sur les intentions de vote donnent raison à la stratégie du VB contre la N-VA.
SIMON
HARYS
RésistanceS | Observatoire belge de l’extrême droite
Le journal RésistanceS dans le quotidien La libre Belgique
(*)
Le pacte
d'Egmont
est défini dans le « Vocabulaire politique » proposé
par le Centre de recherche et d'informations socio-politiques (CRISP)
comme étant un « accord
politique conclu en 1977 en vue d´une réforme de l´État
[...]
par
les partis sociaux-chrétiens (CVP et PSC), socialiste (PSB-BSP), et
communautaires (VU et FDF), tire son nom du lieu où il fut négocié,
le palais d'Egmont.
Ses
dispositions prévoyaient notamment la création de trois régions de
même statut, et l'octroi des mêmes droits aux francophones de la
périphérie bruxelloise qu'aux Flamands de la région
bruxelloise. ».
Ce pacte a rencontré
« une
vive opposition en Flandre, notamment au sein du CVP et de la
Volksunie. Des partis flamands ''anti-Egmont'' se constituèrent : le
Vlaamse Volkspartij (VVP) et le Vlaams-Nationaal Partij (VNP) »,
précise le CRISP. En 1978, le VVP et le VNP se présenteront
ensemble aux élections législatives en cartel. Il prit le nom de
« Vlaams Blok » qui se transformera ensuite en parti
politique. Pour finir, « le
pacte d'Egmont ne fut jamais mis en œuvre ».
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Bruxelles |
Mercredi
30 septembre 2015